"Tous ensemble" : Marc Emmanuel au cœur d'un scandale ?

Publié le Lundi 23 Décembre 2013
"Tous ensemble" : Marc Emmanuel au cœur d'un scandale ?
"Tous ensemble" : Marc Emmanuel au cœur d'un scandale ?
Dans cette photo : Marc Emmanuel
Une famille sarthoise balance après la rénovation de sa maison par les équipes de « Tous ensemble », l'émission de TF1 animée par Marc Emmanuel. Architecte de formation, le père de cette famille de trois personnes, qui vivait jusqu'alors dans une caravane, estime que la rénovation de sa maison a été faite « trop vite ».
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« Moi je n'ai rien demandé, TF1 m'a appelé pour me proposer de rénover notre maison. J'ai dit d'accord. Mais on ne signe rien, tout se passe au téléphone ». C'est en ces termes que Hans Sijmons, revient sur son expérience de l'émission « Tous ensemble » diffusée sur TF1, une dizaine de mois après que sa maison située à Courcemont, dans la Sarthe, a été rénové. La famille Sijmons, composé d'Hans, de son épouse Sylvie et de leur fille Anouk, vivait dans une caravane après que le père, architecte de formation mais victime d'un AVC, se soit trouvé dans l'incapacité de terminer les travaux entamés dans sa maison.

Conformément au concept du programme animé par Marc Emmanuel, plusieurs dizaines d'artisans et de bénévoles se sont donc affairés pendant trois semaines autour de la maison devenue vétuste et dangereuse. Pour un montant total estimé à 80 000 euros, les ouvriers ont remis à neuf, entre autres, l'isolation, la plomberie et l'électricité de la bâtisse de 80 m3. Mais neuf mois après la diffusion de l'émission (le 23 mars dernier), Hans Sijmons a confié sa désillusion à Ouest France, faisant savoir, par exemple, que les tuiles du toit n'avaient pas été fixées. « Une bonne tempête et elles vont s'envoler. La pluie va s'infiltrer et abîmer la toiture. Contre qui me retourner ? Personne ! Le principe est super, mais ils ont fait trop vite », dénonce-t-il. L'architecte se plaint également de la mauvaise qualité de la peinture, de fissures déjà visibles sur les vitres mais aussi de l'augmentation de sa consommation de chauffage et d'eau, cette dernière ayant atteint 400 m3 au cours des derniers mois. « Cette surconsommation est liée aux travaux. Qui va payer la note ? Nous vivions dans un mobile home parce que nous n'avions pas assez d'argent mais aujourd'hui, nous n'avons pas plus de moyens. Comment faire face aux ennuis qui arrivent déjà ? », s'inquiète-il. 

Des critiques que Marc Emmanuel n'acceptent pas. « Je trouve cela dommage et pathétique. C'est un manque de respect pour les 200 artisans et bénévoles qui ont accompli un travail phénoménal pour sortir cette famille de son mobile-home », a-t-il fait savoir au figaro.fr. Et d'ajouter : « Les murs étaient tellement pourris et gorgés d'humidité qu'ils menaçaient de s'écrouler. La maison était tellement petite qu'on a décidé de lui adjoindre une véranda, qui n'était pas prévue au départ. Peut-être qu'en tant qu'architecte Hans voit les défauts mieux que les autres, mais pour moi seule la sécurité des occupants prime, et non la couleur de la peinture sur les murs. Les familles auxquelles nous nous adressons sont dans une précarité telle qu'il ne s'agit pas de leur faire la maison de leurs rêves, mais de bâtir dans l'urgence. » À bon entendeur...

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