"Etre alcoolique et être une femme, la double peine !" : L’alcoolisme au féminin, un gros tabou enfin déconstruit ?
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"Etre alcoolique et être une femme, la double peine !" : L’alcoolisme au féminin, un gros tabou enfin déconstruit ?
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En France, entre 500 000 et 1,5 million de femmes souffrent de dépendance à l’alcool. Chiffre impressionnant et encore loin des réalités quand on prend en compte le fléau premier de l’alcoolisme : ne pas se l’avouer, naturellement.
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Un documentaire d’Alexandra Combe diffusé sur France 2, “Alcool au féminin, elles brisent le tabou”, d'où émanent les chiffres partagés au sommet de cet article, donne justement la parole à celles qui ont décidé de sortir de l’ombre. Celles qui à l'inverse ont osé "être d'accord" et se dire Alcooliques. Parmi lesquelles, des célébrités, comme Muriel Robin...
© Abaca, Nasser Berzane (Muriel Robin lors de la 12e édition des Globes de Cristal 2018 au LIDO à Paris, le 12 février 2018)
Muriel Robin, qui explique avoir souffert durant 30 ans de l'alcoolisme mondain : cette très urbaine dépendance qui ne dit pas son nom et se caractérise par une consommation régulière de verres en soirée, de vin, de champagne.
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Des actrices et réalisatrices comme Noemie Lvovsky et Fiona Gélin s'expriment et brisent enfin le silence sur ce dont elles souffrent. Dire cette consommation, c'est aussi rappeler une réalité sociale trop ignorée. L’alcoolisme au féminin n’est pas seulement un enjeu de santé national, c’est également un enjeu de genre. Et cela, même les médecins l'énoncent.
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Charge mentale, pressions sociales, nécessité de faire deux fois plus - au travail notamment - contribuent à exacerber les phénomènes de dépendance, en alimentant le stress, l’anxiété, l’absence d’estime ou de confiance en soi… Tout cela, il est évident que les femmes en souffrent frontalement dans une société inégalitaire.
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En décembre 2021 déjà, sur France 2, le magazine de reportages "Infrarouge" donnait la parole aux femmes alcooliques, ces grandes invisibles de notre société qui craint d'éclairer ses malades. La réalisatrice du documentaire, Marie-Christine Gambart, au moment du verdict : "Ces femmes, elles sont étranglées par l'addiction, par le poids des responsabilités et par des traumatismes multiples : abus sexuels, harcèlement... De fait, elles sont souvent submergées par la culpabilité et la honte". Alcool et sexisme vont donc de pair.