Publié le Mardi 05 Septembre 2023

Diaporama: Intime, cru, puissant, politique : le premier livre de Panayotis Pascot nous a bouleversés

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Intime, cru, cul, politique : le premier livre de Panayotis Pascot nous a bouleversé
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Intime, cru, cul, politique, le livre de Panayotis Pascot nous a bouleversé - et voici pourquoi
Intime, cru, cul, politique, le livre de Panayotis Pascot nous a bouleversé - et voici pourquoi © Stock
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 On avait quitté "Pana" il y a peu suite à la découverte  de son réjouissant spectacle "Presque",  sur Netflix. Drôle, émouvant, malicieusement féministe, l'humoriste révélé dans "Le petit journal" y abordait sur un ton autobio son rapport à l'amour, au couple, à ses crises existentielles, à son coloc, et surtout, à son père.
On avait quitté "Pana" il y a peu suite à la découverte de son réjouissant spectacle "Presque", sur Netflix. Drôle, émouvant, malicieusement féministe, l'humoriste révélé dans "Le petit journal" y abordait sur un ton autobio son rapport à l'amour, au couple, à ses crises existentielles, à son coloc, et surtout, à son père. © Netflix
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 Cette impudeur recouvre le premier livre du comédien, paru aux éditions Stock et tiré à quatre vingt mille exemplaires :  La prochaine fois que tu mordras la poussière . Titre qui donne le ton.
Cette impudeur recouvre le premier livre du comédien, paru aux éditions Stock et tiré à quatre vingt mille exemplaires : La prochaine fois que tu mordras la poussière . Titre qui donne le ton. © Abaca
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 Exit les rires, on s'en prend plus volontiers plein la gueule dans ce récit intime, cru, cul, politique. Panayotis ne ment pas. Il explore ses propres angoisses : voir son père mourir sans un " je t'aime ", assumer son homosexualité longtemps refoulée, aborder sa relation aux émotions... La confusion des sentiments comme exercice de déconstruction à vif. 
  
anière dont l'on peut interroger l'amour aujourd'hui.
Exit les rires, on s'en prend plus volontiers plein la gueule dans ce récit intime, cru, cul, politique. Panayotis ne ment pas. Il explore ses propres angoisses : voir son père mourir sans un " je t'aime ", assumer son homosexualité longtemps refoulée, aborder sa relation aux émotions... La confusion des sentiments comme exercice de déconstruction à vif. anière dont l'on peut interroger l'amour aujourd'hui. © Abaca
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 Et ce qui en émane est universel, ou en tout cas, puissamment générationnel : remise en question des injonctions genrées ( style "boys don't cry" ), étude du père pour mieux scruter le patriarcat, introspection des plans cul, focus frontal sur une virilité perçue comme culture imposée, contraignante. C'est puissant. On le dévore. 
 Panayotis Pascot - Vernissage de l'exposition Ruinart "Promenade en Champagne" au Carreau du Temple à Paris. Le 9 mars 2023 © Giancarlo Gorassini / Bestimage
Et ce qui en émane est universel, ou en tout cas, puissamment générationnel : remise en question des injonctions genrées ( style "boys don't cry" ), étude du père pour mieux scruter le patriarcat, introspection des plans cul, focus frontal sur une virilité perçue comme culture imposée, contraignante. C'est puissant. On le dévore. Panayotis Pascot - Vernissage de l'exposition Ruinart "Promenade en Champagne" au Carreau du Temple à Paris. Le 9 mars 2023 © Giancarlo Gorassini / Bestimage © BestImage, Giancarlo Gorassini/Bestimage
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 Contrôler ses sentiments, comme son anxiété, bien carabinée. Faire de sa sexualité un motif d'orgueil inépuisable. Etre fier de sa bite, " d'en avoir ". Mais la désillusion arrive vite. L'auteur se borne aux normes hétéros, puis comprend que ça ne pourra plus durer, après quelques sextos aboutissant à l'impasse : 
 Panayotis Pascot - Avant-première du film "Irréductible" au Grand Rex à Paris le 20 juin 2022. © Coadic Guirec/Bestimage
Contrôler ses sentiments, comme son anxiété, bien carabinée. Faire de sa sexualité un motif d'orgueil inépuisable. Etre fier de sa bite, " d'en avoir ". Mais la désillusion arrive vite. L'auteur se borne aux normes hétéros, puis comprend que ça ne pourra plus durer, après quelques sextos aboutissant à l'impasse : Panayotis Pascot - Avant-première du film "Irréductible" au Grand Rex à Paris le 20 juin 2022. © Coadic Guirec/Bestimage © BestImage, COADIC GUIREC / BESTIMAGE
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 " Je veux me rappeler ce que c'est qu'être un homme. Et souvent je me trompe. Je me retrouve la queue molle, face à elle, à devoir expliquer pourquoi je suis incapable de faire ce qu'on s'est promis de faire par messages. Plus un homme : un enfant dépossédé de toute virilité ".
" Je veux me rappeler ce que c'est qu'être un homme. Et souvent je me trompe. Je me retrouve la queue molle, face à elle, à devoir expliquer pourquoi je suis incapable de faire ce qu'on s'est promis de faire par messages. Plus un homme : un enfant dépossédé de toute virilité ". © Abaca
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 Ce parcours qui est le sien sera celui du coming out. Encore une fois, rien n'est facile : regards amusés du père quand son fils se met du vernis à ongles, sentiment de honte, premiers rapports physiques traversés de peur.   
 Panayotis Pascot - Avant-première du film "En place" au cinéma Max Linder Panorama à Paris le 9 janvier 2023. © Coadic Guirec/Bestimage
Ce parcours qui est le sien sera celui du coming out. Encore une fois, rien n'est facile : regards amusés du père quand son fils se met du vernis à ongles, sentiment de honte, premiers rapports physiques traversés de peur. Panayotis Pascot - Avant-première du film "En place" au cinéma Max Linder Panorama à Paris le 9 janvier 2023. © Coadic Guirec/Bestimage © BestImage, COADIC GUIREC / BESTIMAGE
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Quand il découvre qu'il aime les hommes, l'auteur fait une tentation de suicide. C'est " une longue descente aux enfers ". Il connaît une longue dépression. Et déplore : " Je n'avais que dix huit ans, putain ".
Quand il découvre qu'il aime les hommes, l'auteur fait une tentation de suicide. C'est " une longue descente aux enfers ". Il connaît une longue dépression. Et déplore : " Je n'avais que dix huit ans, putain ". © Netflix
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 Il raconte à propos d'une de ses relations : " Je sais précisément tout ce qu'il va faire et ça me rend triste. Je pense au combat qu'il traverse, je sais tout ce que ça a et va bouleverser dans sa vie d'aimer un homme ". Une lutte qu'il va lui-même lourdement porter sur ses épaules. " Mon premier appartement, j'aimais les femmes et j'étais triste. Celui de Bastille, j'ai découvert les hommes, j'ai vécu quelque chose de fort et j'étais triste ". 
 Panayotis Pascot - Soirée de gala en hommage à Patrick Dupond à l'Opéra de Paris le 21 février 2023. Il a marqué une génération de danseurs. Patrick Dupond, l'enfant terrible de l'Opéra de Paris, sa virtuosité brute sur scène et son caractère rebelle, ont marqué l'histoire récente de la danse. L'ancienne étoile et directeur de la danse est décédé le 5 mars 2021 à l'âge de 61 ans, à l'issue d'un cancer foudroyant. La maison qui l'a fait connaître lui rend un hommage exceptionnel, à travers trois soirées qui donneront à voir plusieurs de ses rôles emblématiques, dansés par les talents de la compagnie d'aujourd'hui. © Olivier Borde/Bestimage
Il raconte à propos d'une de ses relations : " Je sais précisément tout ce qu'il va faire et ça me rend triste. Je pense au combat qu'il traverse, je sais tout ce que ça a et va bouleverser dans sa vie d'aimer un homme ". Une lutte qu'il va lui-même lourdement porter sur ses épaules. " Mon premier appartement, j'aimais les femmes et j'étais triste. Celui de Bastille, j'ai découvert les hommes, j'ai vécu quelque chose de fort et j'étais triste ". Panayotis Pascot - Soirée de gala en hommage à Patrick Dupond à l'Opéra de Paris le 21 février 2023. Il a marqué une génération de danseurs. Patrick Dupond, l'enfant terrible de l'Opéra de Paris, sa virtuosité brute sur scène et son caractère rebelle, ont marqué l'histoire récente de la danse. L'ancienne étoile et directeur de la danse est décédé le 5 mars 2021 à l'âge de 61 ans, à l'issue d'un cancer foudroyant. La maison qui l'a fait connaître lui rend un hommage exceptionnel, à travers trois soirées qui donneront à voir plusieurs de ses rôles emblématiques, dansés par les talents de la compagnie d'aujourd'hui. © Olivier Borde/Bestimage © BestImage, OLIVIER BORDE / BESTIMAGE