Une journée pour sensibiliser au don d'ovocytes

Publié le Mardi 03 Juillet 2012
Une journée pour sensibiliser au don d'ovocytes
Une journée pour sensibiliser au don d'ovocytes
Parce que le don d'ovocytes est un procédé trop méconnu en France, l'Agence de la biomédecine, en partenariat avec le site aufeminin.com, organise, ce mardi, une journée d'information interactive.
À lire aussi


1285 : c’est le nombre de couples en attente d’un don d’ovocytes en 2010. La France n’avait finalement compté que 345 donneuses pour 145 naissances. Parce que ce chiffre est insuffisant, l'Agence de la biomédecine organise ce 3 juillet, en partenariat avec le site internet aufeminin.com, une journée d'information sur le don d'ovocytes. L’objectif : sensibiliser les Français à une pratique qui permettrait à davantage de couples en difficultés de donner la vie.

« Aujourd’hui, on est dans une situation de pénurie, notamment car beaucoup de gens pensent encore que le don d’ovocytes est interdit en France, et l’on n'a que très peu communiqué sur la question », explique Françoise Merlet, représentante de l’Agence de la biomédecine. Or, cette pratique est bel et bien autorisée dans notre pays et strictement encadrée, qui plus est. Ainsi, les donneuses doivent être âgées de 18 à 37 ans, se soumettre à une prise de sang et à plusieurs examens : clinique, psychologique et gynécologique. Par ailleurs, seules les femmes ayant déjà eu un enfant sont autorisées à faire un don d’ovocytes.

Autre détail non-négligeable, la donneuse devra subir un traitement de stimulation ovarienne d’une dizaine de jours sous surveillance attentive. Ainsi, même si la France est en pénurie de donneuses, ces dernières doivent se porter volontaires en ayant pris le temps de peser le pour et le contre. « Le don doit être un acte mûri par une vraie réflexion et l'expérience contribue à décider en toute connaissance de cause », confirme d’ailleurs Dominique Boizard, psychologue.

Si dans 90 % des cas, c’est un problème de procréation dans l’entourage proche qui incite les femmes à sauter le pas, reste que du côté des donneuses comme des receveuses, le procédé est entièrement anonyme. Il n’y a en effet aucun moyen pour une femme de savoir à qui seront attribués ses ovocytes.

Crédit photo : iStockphoto

VOIR AUSSI

Donner pour créer des vies
Lois bioéthiques : le don de gamètes devrait rester anonyme
FIV : 5 millions de bébés nés dans le monde depuis 1978
Infertilité : Les hommes et l'AMP, « La FIV nous a rapprochés »