Christine Barois, pédopsychiatre, nous donne sa version du "time out" et ses conseils pour le mettre en place
"Le "time out" c'est juste dire 'apprends à te calmer', 'je t'accompagne dans ton apprentissage de la gestion de tes émotions'"
"Le "time out" signifie littéralement qu'il n'y a plus d'interactions. Ce n'est pas fermer la porte à clé, c'est s'éloigner"
"Le "time out" est une injonction à l'enfant. Cela favorise un nouveau comportement, c'est à dire la capacité, chez l'enfant, de pouvoir gérer ses émotions"
"Il n'y a pas besoin de trop d'explications, il faut juste dire 'on n'y arrive plus, j'ai besoin que tu ailles te calmer'"
"Surtout, il ne faut pas l'enfermer. On lui dit 'tu vas au coin, tu vas t'asseoir sur une marche d'escalier'"
"C'est une manière pour les parents de souffler et de ne pas passer à la violence"
"Frustrer son enfant, c'est se frustrer soi même. Ça ne fait pas plaisir parce qu'on est obligé de contraindre un enfant alors qu'on a qu'une envie, c'est de n'être que dans le positif"
"Le "time out" permet de se repositionner chacun dans son émotion, ça ne veut pas dire qu'on n'a pas le droit d'avoir d'émotions, ça veut juste dire qu'on n'a pas le droit d'exploser avec ses émotions"
Si l'enfant s'isole lui-même, "il faut valoriser ce comportement, dire 'j'ai vu que tu étais parti·e te calmer, merci". Il faut valoriser l'enfant quand il a un comportement agréable'"