Canular téléphonique : elle appelait des personnes âgées pour leur faire croire à la mort de leur enfant

Publié le Vendredi 29 Novembre 2013
Charlotte Arce
Par Charlotte Arce Journaliste
Journaliste en charge des rubriques Société et Work
Canular téléphonique : elle appelait des personnes âgées pour leur faire croire à la mort de leur enfant
Canular téléphonique : elle appelait des personnes âgées pour leur faire croire à la mort de leur enfant
Une Nancéienne de 37 ans a été condamnée vendredi 29 novembre à 210 heures de travail d'intérêt général par le tribunal correctionnel. En mars dernier, elle avait appelé des dizaines de personnes âgées et, se faisant passer pour un médecin, leur annonçait le décès de l'un de leurs proches.
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Les faits remontent à mars dernier. En compagnie de son fils adolescent et d'un ami, une habitante de Nancy de 37 ans a appelé, trois nuits d'affilée, des dizaines de personnes âgées choisies au hasard dans l'annuaire téléphonique. Se faisant passer pour un médecin de l'hôpital de Nancy, en Meurthe-et-Moselle, la femme leur annonçait alors qu'un de leurs enfants avait été admis dans un état grave. Il lui arrivait parfois de rappeler son interlocuteur pour lui annoncer que son enfant était décédé. AFP, qui révèle l'histoire, rapporte que plusieurs de ses victimes s'étaient rendues, paniquées, à l'hôpital de Nancy, et avaient parfois patienté plusieurs heures avant de comprendre qu'il s'agissait d'un canular.

Pour ce jeu cruel et morbide, la Nancéienne a été condamnée ce vendredi par le tribunal correctionnel à 210 heures de travail d'intérêt général (TIG) et devra reverser 6 500 euros à l'ensemble des parties civiles. Décrite par la défense comme une « perverse », prenant un « réel plaisir à faire souffrir » et ayant atteinte « le summum du vice », la femme devra aussi se soumettre à une obligation de soins. Elle risque huit mois d'emprisonnement avec sursis si elle n'exécute pas ses heures de TIG. Une peine moindre que celle demandée par le vice-procureur de Nancy lors de l'audience du 25 octobre. Ce dernier avait requis une peine d'un an avec sursis.