Standard and Poor's place la Grèce en « défaillance partielle »

Publié le Mardi 28 Février 2012
Standard and Poor's place la Grèce en « défaillance partielle »
Standard and Poor's place la Grèce en « défaillance partielle »
L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's a abaissé lundi la note de solvabilité de la Grèce à « SD », niveau correspondant à un « défaut de paiement sélectif », suite à l'opération d'effacement de la dette publique grecque lancée vendredi.
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Standard and Poor's a encore abaissé la note de la Grèce. L'agence de notation  financière a annoncé lundi qu'elle abaissait la note à long terme CC et la note à court terme C de la Grèce à SD « Défaut sélectif » ou « défaillance partielle ». Cette décision tient compte de l’opération  de la restructuration de la dette publique grecque lancée vendredi. Si l’opération échoue  alors la Grèce verra sa note encore chuter. « Si un nombre suffisant de détenteurs d'obligations (publiques) grecques n'acceptait pas l'offre d'échange », écrit S&P dans un communiqué, « nous pensons que la Grèce présenterait un risque imminent de défaut de paiement caractérisé » dans la mesure où le déblocage du reste de l'assistance promise au pays par la zone euro et le Fonds monétaire international est soumis à la réussite de la restructuration de la dette d'Athènes. Un défaut de paiement caractérisé est reflété par la note « D » dans la notation de Standard and Poor's

CCC si l'échange de dette réussit
Mais si l’échange est réalisé (probablement vers la mi-mars) alors S&P indique dans un communiqué qu'elle envisage de relever la note du pays à CCC, note attribuée à des émetteurs de qualité médiocre présentant un vrai risque de non-remboursement. « Je prends note de la décision » de S&P, a indiqué le chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jean-Claude Juncker, dans un communiqué publié à Luxembourg, ajoutant qu'il s'attendait à une « forte participation » des créanciers privés à l'opération lancée vendredi. Celle-ci doit permettre à la Grèce d'obtenir un effacement de dette de 107 milliards d'euros. Si l'opération se concrétise, « nous devrions considérer que l'incident de la défaillance partielle de la Grèce appartient au passé », écrit S&P, pour qui le relèvement éventuel de la note à CCC rendrait alors compte des « perspectives de croissance économique incertaines du pays » et de sa « dette publique toujours forte », même après sa restructuration.

(Source : AFP)
Crédit photo : AFP

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