Violence conjugale : les affiches choc d'un étudiant pour dénoncer le fléau

Publié le Lundi 08 Décembre 2014
Violence conjugale : les affiches choc d'un étudiant pour dénoncer le fléau
Violence conjugale : les affiches choc d'un étudiant pour dénoncer le fléau
Au lendemain de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, une campagne d’affichage fictive dénonçant ce fléau fait du bruit sur la toile. Imaginée par un étudiant belge, elle détourne des mots d’amour en slogans choc et glaçants.
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I Love You. Ich liebe dich. Ti amo. Des mots d’amour qui peuvent parfois dissimuler la violence conjugale qui sévit dans un couple. C’est le message qu’a voulu faire passer un jeune Belge. Étudiant en publicité à l’institut Saint-Luc de Tournai en Belgique, Nicolas Gillon avait pour consigne d’imaginer une campagne d’affichage pour une grande cause. Dans la perspective de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes - qui s’est tenue le 25 novembre dernier -, le jeune homme de 20 ans a choisi de travailler sur ce fléau.

« Beaucoup de femmes restent avec leur compagnon par amour, malgré les coups »

Le résultat se résume en trois affiches sur lesquelles posent des jeunes femmes au visage tuméfié : œil au beurre noir, lèvre fendue ou encore nez cassé. Mais la véritable originalité de cette campagne fictive réside dans les slogans en forme de jeux de mots glaçants qui accompagnent les photos. Ces derniers détournent en effet les traductions de l'expression « Je t’aime » en anglais, allemand et italien. « Aïe Love You », « Ouch liebe dich » et « Tue Amo » peut-on ainsi lire juste à côté du numéro de la plateforme téléphonique pour les violences faites aux femmes (39 19) et d’un message rappelant qu’en 2013, en France, plus de 120 femmes sont décédées sous les coups de leur concubin.

« L’idée était de montrer que derrière l’amour, il y a parfois autre chose et qu’il fait parfois faire de mauvais choix », a expliqué l’étudiant à Metronews. Et de déplorer : « Beaucoup de femmes restent avec leur compagnon par amour, malgré les coups ».  

Nicolas Gillon qui a vu son travail posté sur Twitter à son insu par sa belle-sœur, se félicite désormais du petit buzz viral provoqué par ces images fortes. « Si c’est autant partagé, c’est que ça doit plaire », estime-t-il. Mieux, il se dit prêt à « céder gratuitement » son travail à l’association qui voudra bien l’utiliser. À bon entendeur.

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