"Les hommes saouls ne se font pas violer par les femmes" : la blague de cette maman fait le buzz

Publié le Mercredi 29 Avril 2015
Julie Legendart
Par Julie Legendart Journaliste
Gina Riveros a involontairement créé le buzz sur Facebook
Gina Riveros a involontairement créé le buzz sur Facebook
Une simple anecdote montrant la différence de comportement entre certains hommes et les femmes a été partagée près de 30 000 fois sur Facebook. Dans ce message qui prête au début à sourire, une mère de famille argentine dénonce le sexisme dont les femmes sont trop souvent victimes.
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En publiant ce message en forme de coup de gueule sur Facebook, Gina Riveros, une Argentine travaillant dans une gare routière, pensait certainement pas qu'il serait partagé plus de 29 000 fois.

"Hier, à 6 heures du matin, un homme complètement saoul était au terminus du bus. Il est tombé dans un profond sommeil dix minutes après son arrivée. Il portait un pantalon trop grand pour lui qui laissait apparaître ses sous-vêtements et il avait la moitié des fesses à l'air", écrit-elle. Et de poursuivre : "En résumé : jeune, saoul, à une heure tardive, dans un lieu relativement désert et les fesses à l'air... Ni moi ni aucune des autres femmes qui ont assisté à ce spectacle ne l'ont agressé ou tué. Vous voyez les gars, ce n'est pas si compliqué. Et cela ne dépend ni du niveau l'alcoolisation d'un tiers ni de sa tenue. Est-ce possible de respecter la vie des autres ?"

Une anecdote qui, sans surprise, a trouvé un large écho sur les réseaux sociaux. Au BuzzFeed espagnol, Gina Riveros a expliqué avoir décidé de poster ce message après qu'un homme qui s'était présenté pour acheter un ticket a fait un commentaire déplacé sur une femme portant une mini-jupe.

Ce post a été partagé près de 30 000 fois
Ce post a été partagé près de 30 000 fois

"Quand une femme dit non, c'est NON !"

Depuis ce buzz viral involontaire, cette mère de famille dit avoir reçu de nombreux messages de félicitations et d'encouragements de la part d'utilisateurs de Facebook. Comme souvent le cas dans ce type de situation, une minorité l'a qualifié de "féministe rebelle". Des critiques qui n'ont certainement pas atteint Gina Riveros, cette dernière s'exprimant régulièrement sur la question des agressions sexuelles. "J'anime depuis plusieurs années une émission de radio sur la santé", confie-t-elle. "J'ai été écoeurée d'entendre les raisons qui, selon certains, justifient le harcèlement de rue, les attouchements, viols, etc.", fait-elle savoir.

Récemment, elle avait d'ailleurs prêté son image à une campagne lancée sur Facebook à l'occasion de la Journée International des droits des femmes. "Peu importe ma façon de m'habiller. Quand une femme dit non, c'est NON !" Un message qui a malheureusement bien du mal à passer.