Agnès Soral : la menace de son frère Alain "Quand tu seras morte, on t'oubliera"

Publié le Samedi 28 Mars 2015
Rose  Tyler
Par Rose Tyler Rédactrice
Agnès Soral - Générale de la pièce "Georges et Georges" au théâtre Rive Gauche à Paris, le 9 septembre 2014.
Agnès Soral - Générale de la pièce "Georges et Georges" au théâtre Rive Gauche à Paris, le 9 septembre 2014.
Dans son livre sobrement intitulé "Frangin", Agnès Soral tente de comprendre comment son frère en est arrivé à bouder toute sa famille et à diffuser des propos violents. Entre doutes, regrets et véritable incompréhension, on sent aussi un attachement certain, de celui qui existe entre un frère et une soeur.
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Invitée sur le plateau de l'émission "On n'est pas couché" pour présenter son livre Frangin, Agnès Soral a livré quelques extraits de ce livre pas comme les autres aux médias. Car ce livre parle de son frère Alain et tente de mettre en lumière les raisons de son comportement actuel, de sa brouille permanente avec sa famille, ou encore de ses dérapages nombreux sur Internet et ailleurs. Dans l'avant-propos, la comédienne évoque un peu sa démarche qui sembler étonnante : "Cette nuit, j'ai pensé à toi. À ce que tu deviens. Cela me donne beaucoup de souci (...) J'ai beau fouiller dans ma mémoire, je ne trouve aucune trace, dans notre passé commun, de ton antisémitisme. (...) J'ai trop besoin de comprendre ce qu'il t'est arrivé. Je t'appelle sur ton portable. Tiens, ce numéro n'est plus à toi. " et indique ne pas vouloir juger.

Alain Soral et ses propos violents

Dans son livre, Agnès Soral livre de nombreuses anecdotes au sujet de son frère. On y apprend notamment qu'il a totalement coupé les ponts avec sa famille, notamment avec sa mère depuis plus de vingt ans. On découvre aussi un Alain Soral violent dans ses propos, même quand il s'agit de parler avec sa soeur :

"Quand tu seras morte, on t'oubliera. Moi, je serai dans le dictionnaire, m'avait-il rétorqué un jour où je lui conseillais d'être moins agressif, de se détendre car il n'avait pas l'air heureux."

"Alain a été rejeté, par la presse, ses "amis" journalistes et intellectuels, après avoir reproduit dans ses livres leurs "conversations" ou leurs lettres personnelles. Il les a critiqué vertement dans des shows télévisés, dans ses vidéos sur canapé. Il revisite aussi l'Histoire et laisse peu la parole aux autres, qu'il humilie pour les déstabiliser quand ils ne partagent pas son avis."

Mais de ce portrait d'un frère dérangeant on retire aussi une affection certaine de l'auteure pour un frère qu'elle ne comprend plus. Agnès Soral évoque par exemple le second livre d'Alain Soral, une oeuvre qui a fait un flop lors de sa sortie, mais qu'elle a beaucoup appréciée.