Ana de Armas dans un "John Wick" au féminin ? Et pourquoi pas ?
Le quatrième volet délicatement épique de John Wick n'a pas fini de secouer le public francophone, que nous en savons déjà plus sur la suite des affaires : si un cinquième volet de la franchise est encore en cours de discussion, suscitant la réticence de Keanu Reeves, c'est plutôt l'hypothèse d'un spin off qui se déploie...
Et pas n'importe quoi : un spin off mettant en scène une héroïne badass. En la personne d'Ana de Armas, qui a particulièrement retenu notre attention du côté des blockbusters pétaradants (Mourir peut attendre) comme des biopics tragiques (Blonde sur Netflix). L'interprète de Marilyn devrait être la star de Ballerina, film d'action explosif déjà prévu pour l'été 2024. L'histoire d'une tueuse à gages plutôt énervée... Que nous connaissons déjà sous le nom de Rooney - on la voit dans le troisième opus, John Wick Parabellum.
Une bonne idée ?
Les femmes révolutionneront-elles le cinéma d'action ?
On est curieux de voir le résultat, ne serait-ce que parce que le cinéma d'action manque encore cruellement de protagonistes féminines fortes qui tiennent le haut de l'affiche. Car hormis Milla Jovovich - dans la saga Resident Evil - et Charlize Theron (l'intense Furiosa), Michelle Rodriguez (Fast and Furious, Avatar) et Angelina Jolie il fut un temps (60 secondes chrono, Mr & Mrs Smith), sans oublier les détonantes Charlie's Angels, on se languit encore de voir des héroïnes badass s'imposer dans ce champ-là du cinéma.
Quand bien même certains ovnis - Everything Everywhere All At Once et sa Michelle Yeoh déchaînée - viennent nous rappeler que l'action s'écrit aussi au féminin. C'est dire si ce spin off réalisé par Len Wiseman (Die Hard 4), dans lequel devrait également apparaître Keanu Reeves, nous intrigue. Mais ce n'est pas tout : on aime aussi la voix singulière de Ana de Armas. Une actrice que l'action ne laisse pas indifférente.
Et pour cause, elle a même tout un discours à ce sujet. Ainsi pour l'actrice de 34 ans, rien ne sert de "féminiser" les icônes pop pour proposer des personnages féminins intéressants. Au contraire même.
L'an dernier, elle l'expliquait : "il n'y a pas besoin d'une femme James Bond. Il ne devrait pas y avoir besoin de voler le personnage de quelqu'un d'autre pour le féminiser. Ce que j'aimerais, c'est que les rôles féminins dans les films 007 soient mis en scène d'une façon différente. Il faut qu'on leur donne plus de substance et une vraie reconnaissance. C'est ce qui me semble plus intéressant plutôt que de renverser les choses".
Est-ce Ballerina parviendra à "renverser les choses" en déclinant de manière féministe une franchise - celle de John Wick - pas forcément connu pour sa représentation équilibrée des genres ? On croise les doigts.
