Après un rencard Tinder, elle répond à celui qui l'épouserait si elle était... "plus mince"

Publié le Vendredi 10 Juillet 2015
Le HuffPost
Par Le HuffPost Média
Michelle Thomas, pas "assez mince" ?
Michelle Thomas, pas "assez mince" ?
Après un rendez-vous Tinder des plus exquis, Michelle connaît la désagréable expérience du retour négatif de la part de son prétendant pourtant sous le charme. Sa raison ? Elle ne serait... "pas assez mince". Sur son blog, Michelle lui répond et crée le buzz.
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C'était un rendez-vous Tinder comme un autre. Il s'était même plutôt bien passé. Après quelques verres, un restaurant et un baiser échangé, la Londonienne Michelle Thomas était satisfaite de sa soirée. Mais ça, c'était avant qu'elle reçoive, le lendemain, un odieux message de l'homme en question, un certain Simon d'une quarantaine d'années.

Dans celui-ci, il lui explique qu'ils ne pourront plus se revoir pour la simple et bonne raison qu'elle n'est pas assez mince à son goût. La jeune femme de 30 ans a alors décidé de partager son message et de lui répondre publiquement sur son blog le 3 juillet.

"Même si je suis énormément troublé par ton esprit, [...] je ne peux pas dire la même chose de ta silhouette."

"Merci pour cette magnifique soirée la nuit dernière", commence-t-il. "J'ai vraiment apprécié ta compagnie et à vrai dire, je t'adore. Tu es malicieuse et drôle et simplement le genre de fille avec lequel j'aimerais sortir si seulement mon corps et mon esprit me le permettaient. Mais j'ai bien peur que ce ne soit pas le cas. [...]
"Je ne vais pas te raconter de conneries. Je t'adore trop Michelle et tu es la plus jolie des filles que j'ai jamais rencontrées. Mais je ne peux pas m'empêcher d'être attiré par quelqu'un de plus mince [...] Je t'épouserais immédiatement si tu étais une fille mince."

Il ajoute un peu plus loin: "Donc même si je suis énormément troublé par ton esprit, ton visage, ta personnalité [...] je ne peux pas dire la même chose de ta silhouette." Ou encore: "J'ai cet horrible sentiment que lorsqu'on se déshabillera mon corps me laissera tomber. Je ne veux pas que ça arrive bébé (sic)".

Il a fallu plusieurs jours à Michelle pour trouver les mots et répondre à ce message. Si elle a décidé de publier sa réponse sur son blog c'est, explique-t-elle, car Simon a une fille de 13 ans, et elle veut l'encourager à "aimer, apprécier, prendre soin de son corps. Il lui appartient à elle et à elle seule."

"J'aime ce à quoi je ressemble"

Michelle lui explique tout d'abord calmement qu'elle a été blessée par ce message.


"Tu as réveillé cette peur qui sommeille en chaque femme qui a un jour été adolescente -celle que peu importe à quel point tu es drôle, intelligente, gentille, passionnée, loyale, déterminée, audacieuse ou pleine de vie- si tu es un peu en surpoids, personne ne te trouvera jamais désirable."

Elle lui montre par ailleurs que son "bodyshaming" (expression anglaise employée pour désigner le fait de blâmer quelqu'un pour son corps) est inacceptable, "sadique" et fait pour "blesser". Et le remet à sa place.



"Ce qui n'est pas bien, c'est le fait qu'après quelques heures en ma compagnie, tu prennes le temps d'écrire ce message complètement déplacé. Ce n'est rien d'autre que sadique. Le ton que tu emploies est mielleux et condescendant, mais la façon dont tu exprimes méticuleusement ton dégoût pour mon corps est vraiment grotesque. La seule raison possible d'écrire ce message est de me blesser."

Michelle poursuit: "J'aime ce à quoi je ressemble. Je ne ressemble pas à Charlize Theron et c'est ok - je ressemble à moi, et je m'aime (je suis sûre que j'aimerais aussi Charlize Theron si je la rencontrais un jour)."

Avant de s'interroger: "J'aime penser que j'ai l'air d'être une femme confiante, heureuse. Mais est-ce une bonne raison de me prendre pour cible? Lorsque tu m'as vue, est ce que tu t'es dit, 'Elle a une trop bonne opinion d'elle-même, elle a besoin d'être un peu rabaissée'? Je pose la question - nous savons tous qu'Internet est un endroit dangereux pour les femmes qui ont un avis."

Depuis quelques temps, elles sont de plus en plus nombreuses à lutter contre le bodyshaming et plus encore contre le fat shaming (grossophobie).

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