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Cannes 2024 : Bilal Hassani affole la Croisette dans un film ultra queer et délirant

Publié le Mercredi 22 Mai 2024
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Cannes 2024 : Bilal Hassani affole avec son premier rôle dans un film ultra queer et délirant
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Dans l'ovni LGBTQ "Les reines du drame" présenté à la Semaine de la critique en plein Festival de Cannes 2024, Bilal Hassani assume sa première performance sur grand écran. Un challenge fou pour le jeune chanteur et musicien, salué par la critique.
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Il y a des films qui détonnent dès leur pitch, et Les reines du drame est de ceux-là. Ce premier long présenté à la Semaine de la Critique au Festival de Cannes 2024 relate l'histoire du YouTubeur septuagénaire Steevyshady, revenant en mode flash-backs sur la trajectoire tragicomique de la diva Mimi Madamour, et sa love story. Un récit hyper queer de drama queens sur fond de strass et d'envolées punk, de couleurs pétantes et d'icônes 2.0.

C'est moderne, c'est fou, c'est frais, et une bien connue star de la génération Z y tient son premier rôle sur grand écran : Bilal Hassani ! Une performance osée pour le chanteur, musicien et vidéaste estimé pour ses performances électrisantes, ses perruques légendaires et ses shooting drag bousculant les stéréotypes de genre. Et au ciné alors ? C'est tout aussi convaincant : "Bilal Hassani est épatant et extrêmement drôle, profite d'un scénario qui pousse fort les curseurs du kitsch pour s'amuser et nous entraîner avec lui", se réjouit le critique Mehdi Omais.

Même enthousiasme sur Twitter toujours où le jeune chanteur de 24 ans, côtoyant à l'image Louiza Aura, Gio Ventura, mais aussi Alma Jodorowsky et Asia Argento, suscite les passions et l'étonnement...

Bilal Hassani trouve son tout premier rôle dans une comédie musicale LGBTQ et zinzin

Bilal Hassani a trouvé chaussure à son pied dans l'univers hyper décalé d'Alexis Langlois, jeune cinéaste queer. C'est ce qu'affirme en tout cas Libé, qui salue la force de ce conte de fées moderne et comédie musicale au "casting formidable" que le journal qualifie de "camp" : un terme largement employé dans la culture LGBTQ pour désigner une forme de décalage délectable, de théâtralité, d'esthétique qui suscite la drôlerie.

Un imaginaire qui semble tout à fait convenir à un chanteur dont l'univers, précisément, se focalise sur la performance sans complexe, la mise en scène spectaculaire de soi. "Ce tournage c'était l'une des plus belles expériences de ma vie", se réjouit d'ailleurs Bilal Hassani dans les pages de Numéro. "Je pense que c'est assez indescriptible. Lorsque j'ai vu le film pour la première fois, on s'est tous dit avec les membres du casting qu'on ne sait pas si on vivra une expérience aussi forte après celle-ci".

"Je faisais déjà du théâtre quand j'étais petit. Mais ne sais pas si c'est une nouvelle carrière qui s'ouvre à moi. C'est arrivé à moi de manière un peu rigolote", confesse humblement la star. Rigolo, le mot sied à merveille, puisque Le Point vient de délivrer aux Reines du Drame la Palme du film le plus drôle du Festival ! Ajoutant : "Fable musicale qui s'imprègne de la pop culture, dans un univers kitsch aux couleurs saturées, le film est porté par les chansons enivrantes de Yelle et Rebeka Warrior, comme si Jacques Demy rencontrait Britney Spears".

Britney, Yelle, Rebeka Warrior, autant d'icônes dont les ombres s'ajoutent à celle de l'interprète mélomane et hyper pop que l'hebdo considère comme "hilarant en fan frustré". Hâte !

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