Après avoir salué "le risque" pris par la réalisatrice en lui donnant davantage d'envergure dans le film que le simple rôle de figurante auquel la comédienne non-professionnelle s'attendait, elle a conclu en s'estimant être "la preuve vivante" qu'il faut continuer à croire qu'il "peut se passer de belles choses", peu importe "sa couleur de peau, d'où on vient". Et n'a pas oublié de dédier le prix à ses collègues soignant·es.
"Ce César, il est à nous, les soignants !"
En coulisses, Aissatou Diallo Sagna, 39 ans, a scandé : "Ce César, il est à nous, les soignants !", rapporte l'AFP. "C'est notre récompense". Et d'ajouter : "Mardi, je serai à mon poste. Je suis une wonder woman : je peux continuer mon métier et tourner aussi. Ce n'est pas incompatible", a-t-elle confié, précisant que renouveler l'expérience du cinéma lui plairait.
Mais la réalité n'attend pas. "J'ai trois enfants à la maison et des factures à payer. Je dois continuer à travailler. Je suis comblée ce soir : j'ai un nouveau bébé ! Ce César, c'est comme un bébé."
"J'ai une grosse pensée pour mes collègues soignants. Ils m'ont soutenue depuis le début, tous comme les soignants qui étaient avec moi sur le film", a insisté Aissatou Diallo Sagna. Et pour cause, au-delà de former un corps de métier indispensable et d'oeuvrer au quotidien dans des conditions extrêmement difficiles, ce sont aussi ses consoeurs et confrères qui l'ont poussée à sauter le pas du casting.