






C'est l'histoire d'un acteur reconnu coupable d'agression sexuelle, qui écrit un livre pour dire "ouin-ouin" et à qui on accorde de l'espace médiatique pour en faire la promotion. Ce n'est pas une blague, c'est le cas outrageusement réel de Nicolas Bedos.
Comme nous vous le disions dans cet article, l'acteur a été condamné, en octobre 2024, à un an de prison dont six mois avec sursis pour avoir agressé sexuellement deux femmes. Les deux plaignantes avaient rapporté des faits d’attouchement sexuel sans consentement en soirée. Une troisième affaire de harcèlement sexuel à son encontre n’avait pas abouti, "au bénéfice du doute".
Six mois plus tard, à peine sorti des tribunaux, Bedos réapparaît avec une autobiographie intitulée La Soif de la Honte. De la honte il faut en ressentir très peu pour chercher les projecteurs après une affaire pareille. Mais l'audace fonctionne puisque le Point lui a accordé sa Une publiée le 30 mai. Nous vous en parlions dans cet article.
La tournée promotionnelle de Nicolas Bedos ne s'arrête pas là. Le 3 mai, il était l'invité de Léa Salamé dans l'émission Quelle Epoque. Il était donc venu parler de son livre, dans lequel il parle, entre autres, de son addiction à l’alcool, d’un viol dont il aurait été victime mais aussi de sa récente condamnation pour agressions sexuelles. Mais l'acteur a peut-être regretté d'avoir acceptée cette invitation vu la leçon qui lui a été donnée. Car c'était sans compter sur la présence de Paul de Saint Sernin, installé comme à son habitude au milieu du public.
Un micro à la main, le journaliste et humoriste est la caution humour de l'émission, avec ce qu'il a parfois de grinçant et de piquant. Et on peut dire que Nicolas Bedos a été arrosé de harissa.
Alors la présentatrice clôturait l'émission, Paul de Saint Sernin a pris la parole depuis les tribunes. "Tout l’argent récolté grâce à la vente de ce livre va être reversé à une association de victimes, a-t-il dit à l'attention de Bedos. Tu ne le sais pas, je viens de le décider." Le cinéaste qui avait d'abord le visage serré, finit par regarder l'humoriste et sourit tandis que le public applaudit. Mais très vite, son agacement reprend le dessus.
"C’est sérieux ce qu’on dit là", dit-il à Paul de Saint Sernin qui lui répond calmement : "Oui, mais c’était une manière de te montrer que c’est important le consentement. Je décide que l’argent est reversé à cette association, sans te demander ton avis." Le public applaudit de nouveau, Bedos feint de sourire et Léa Salamé conclut. Si Bedos avait soif de honte, le voilà servit. Et merci Paul.