





Kate Middleton est-elle un homme ?
Cette absurde question s’énonce au croisement de la théorie du complot et de la transphobie - la haine anti-personnes transgenres. C’est justement ainsi que l’on pourrait définir ce dont est victime l’illustre figure royale sur les réseaux sociaux.
Sur TikTok notamment, s’abat sur la Princesse un fléau dont témoignent de plus en plus les plateformes, lorsqu’elles manquent de modération : la “transvestigation”...
La transvestigation, c’est le fait de prétendre qu’une personne, le plus souvent une célébrité, est transgenre - homme, ou femme, trans -et ment sur son identité sexuelle. Le tout à grands coups de photographies et vidéos la plupart du temps manipulées.
Ou comme l'énonce le média des cultures LGBTQ Pink News : "ce sont les théories du complot qui prétendent que des individus, généralement des célébrités féminines cisgenres et des personnalités notables, sont secrètement transgenres et cachent leur « véritable » identité de genre au public"
On le constate dans la vidéo ci-dessus. Gros plans soi disant éloquents sur l'anatomie de la personnalité, des formes prétendument "suspectes", une "pomme d'Adam", une silhouette ou des courbes jugées trop masculines, sans compter la musculature de la star en question. Il faut dire que l'étoile royale est habituée au complotisme : de nombreux détracteurs défendent toujours l'idée selon laquelle Kate Middleton n'aurait jamais eu de cancer.
Avant Kate, une autre grande star a pu en être victime : Sarah Michelle Gellar. En vérité, sur Twitter et TikTok, des comptes spécialisés s’adonnent à ce genre d’exercice nauséeux au quotidien, afin d’alimenter une rhétorique haineuse, qui s’attaque autant aux femmes et aux personnalités progressistes qu’aux trans.
Très inquiétant. Et malheureusement “dans l’air du temps” lorsque l’on constate, outre atlantique notamment, la montée grandissante de la haine anti trans, et du masculinisme, indissociable de ces discours propagandistes.
On le relatait ainsi dans notre gros plan dédié au sujet l'an dernier : "Quoi qu'il en soit, c'est clairement de la transphobie, une haine des personnes trans qui touche grandement les Etats-Unis - on vous le détaille dans cette enquête qui revient sur l'accueil du film Emilia Perez.
Le concept est simple : mener une "enquête" pour prouver qu'une femme cisgenre est une personne transgenre. Quand bien même, on le rappelle au cas où, n'en déplaisent à certains, une femme transgenre est une femme. Théorie nauséeuse qui a pour but de cumuler la haine des femmes et la haine des personnes trans - et plus précisément, la haine des femmes trans.
Comme l'énonce encore le média queer, Michelle Obama a l'unisson se retrouvait il y a des années au coeur des mêmes insinuations qui virent volontiers au cyber harcèlement."