Un véritable massacre.
C'est ainsi que le sex symbol Jamie Lee Curtis, plus décomplexée que jamais à 65 ans, définit ce qu'elle considère comme un fléau : la chirurgie esthétique. L'espace d'un long portrait sans filtre pour le Guardian, elle en dénonce les ravages. Une interview aussi acerbe qu'exceptionnelle qui permet à la sexagénaire de mettre les points sur les i.
Jamie Lee Curtis a eu recours à la chirurgie à 20 ans, et elle le regrette. En 1989, elle a subi une opération des yeux car un directeur de la photographie lui a dit que ceux ci étaient "trop cernés". Résultat ? Des yeux gonflés, une santé mentale mise à mal, et une dépendance durant 20 ans au Vicodin
"La chirurgie esthétique c'est une génération entière de femmes défigurées", fustige ainsi l'actrice. "La chirurgie esthétique a anéantie une si ce n'est deux générations entières de femmes. L'idée de pouvoir modifier son apparence grâce à des produits chimiques, des interventions chirurgicales, des injections..."
Et Jamie Lee Curtis de poursuivre sur le même ton... Avec des mots beaucoup plus forts.
C'est un langagee violent qu'emploie Jamie Lee Curtis.
"En fustigeant la chirurgie esthétique depuis des années, j'ai dénoncé haut et fort le génocide d'une génération de femmes par le complexe industriel cosmétique, qui se sont défigurées.", poursuit-elle. Oui, des termes puissants mais que la comédienne assume totalement. Ce qui n'est pas sans surprendre la journaliste du Guardian, qui partage sa stupéfaction auprès du lectorat. Avant de préciser : la superstar hollywoodienne ne craint pas de dire les termes, fussent-ils excessifs.
Ainsi Jamie Lee Curtis développe-t-elle : "Génocide : j'utilise ce mot depuis longtemps, et je l'utilise spécifiquement parce qu'il est fort. Je crois que nous avons anéanti une ou deux générations d'apparence humaine naturelle. L'idée de pouvoir modifier son apparence grâce à des produits chimiques, des interventions chirurgicales, des injections… défigure des générations de femmes"
Et le journal britannique d'ironiser : comment Jamie Lee Curtis conçoit-elle la pratique décomplexée de la chirurgie chez ses consoeurs et amies... Comme la jeune Lindsay Lohan ? Laquelle côtoie le sex symbol de 65 ans dans Freaky Friday 2, suite redoutée et attendue d'un film culte. Jamie Lee modère : "Je ne fais pas de prosélytisme. Je ne dirais jamais un mot. Je ne dirais jamais à quelqu'un : « Qu'as-tu fait ? » Tout ce que je sais, c'est que c'est un cycle sans fin. Ça, je le sais. Une fois qu'on a commencé, on ne peut plus s'arrêter. Mais ce n'est pas mon rôle de donner mon avis ; ce ne sont pas mes affaires. »..."
Une femme pleine de paradoxes, donc.