





Une photo datant de 2011 a refait surface sur les réseaux sociaux. On y voit Emma Watson, alors âgée de 19 ans, sortir du club Mahiki à Londres aux côtés du producteur Harvey Weinstein, après une soirée en amont des BAFTA.
Sur les photos, Emma Watson affiche une expression distante, et parait mal à l’aise. En 2025, cette photo prend une toute autre dimension : elle devient le symbole d’une relation inégale, voire coercitive, entre une jeune star prometteuse et un producteur puissant. Elle symbolise l'emprise qu'il a exercée sur d'innombrables actrices pendant des décennies. "Son langage corporel et son expression en disent long... elle est dégoûtée par lui", "Elle a l'air si effrayée", "Elle a l'air vraiment mal à l'aise", "Elle a l'air pétrifié. Dites-moi que tout le monde à Hollywood ne savait pas et n'est pas ENCORE en train de garder des secrets pour se protéger de la honte", peut-on lire en commentaires.
Les masculinistes y sont malheureusement allés de leurs remarques misogynes et immondes : "Elle est davantage effrayée par JK Rowling", "C'est le prix de la célébrité", "Mais pourquoi était-elle là au départ ? Elle était déjà célèbre et savait très bien ce qu'elle faisait...", "Harvey est un homme formidable".
L’affaire Weinstein éclate en octobre 2017, lorsque plusieurs actrices accusent le célèbre producteur de harcèlement, agression sexuelle et viol. Parmi elles : Ashley Judd, Rose McGowan ou encore Angelina Jolie. Le scandale déclenche une onde mondiale, donnant naissance au mouvement #MeToo. En 2020, Harvey Weinstein est condamné à 23 ans de prison. Il devient le symbole de l’impunité brisée dans l’industrie du cinéma.
Emma, devenue ambassadrice de l’ONU et figure du mouvement #MeToo, a depuis fortement condamné Weinstein et soutenu les victimes. Elle a déclaré : "Je suis aux côtés de toutes les femmes qui ont été victimes de harcèlement sexuel et je suis impressionnée par leur courage", avant d'ajouter : "Dans ce cas précis, ce sont des femmes qui ont été touchées, mais je soutiens également tous les hommes, et toute personne, qui ont subi du harcèlement sexuel." L'actrice a par la suite versé en son nom propre un million de livres (1 130 000 euros) à la création d'un nouveau fonds contre le harcèlement sexuel.