Excédée par les pleurs d'un bébé, une auxi­liaire de puériculture lui fait avaler du Destop

Publié le Lundi 27 Juin 2022
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Une auxiliaire de puériculture a empoisonné une petite fille de 11 mois dans le IIIe arrondissement de Lyon : elle n'en pouvait plus de l'entendre pleurer. Un "pétage de plombs", selon son avocat.
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Myriam J. était excédée : elle n'en pouvait plus d'entendre les pleurs de ce bébé. Pourtant, cela faisait partie de la routine de cette auxi­liaire de puériculture, qui officie dans la crèche privée People&Baby du IIIe arrondissement de Lyon. Elle a pourtant commis l'impensable ce 22 juin. Comme le rapporte Le Parisien, elle a d'abord jeté du Destop (un produit pour déboucher les canalisations composé de soude caustique) sur la petite fille de 11 mois, avant de lui faire avaler. Une famille a découvert la fillette en train de convulser a appelé les pompiers. Hospitalisée en urgence à l'hôpital mère-enfant de Bron, elle est morte quelques heures plus tard des suites de cet empoisonnement.

Myriam J. a été mise en examen pour homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans ce vendredi 24 juin et écrouée à la maison d'arrêt de Corbas dans le Rhône. Que s'est-il passé dans la tête de la jeune femme de 27 ans, titulaire d'un CAEPE, un CAP accompagnement éducatif petite enfance ?

"Elle a pété un plomb"

Selon son avocat, Maître Philippe Duplan, elle était "fragile" et souffrait d'insomnies, perturbée par l'incarcération de son compagnon. Elle aurait également connu une récente fausse couche.

"Je pense qu'il n'y a pas d'intention d'homicide. La petite n'arrêtait pas de pleurer. Elle lui a dit 'arrête de pleurer', puis c'est là où après elle a disjonctée. Elle est allée prendre la première bouteille qu'il y avait à côté", rapporte son avocat", a-t-il expliqué à RTL. "Je dirais grossièrement qu'elle a pété les plombs bêtement avec des conséquences tragiques et terribles."

Une instruction judiciaire a été ouverte, le procureur de la République de Lyon demandant des investigations portant sur "les éléments relatifs à la personnalité de la mise en cause", notamment à travers d'expertises psychiatriques. Le jeune auxiliaire regretterait son geste, précise son avocat.