On lui demande de se couvrir alors qu'elle est en bikini : elle réplique

Publié le Jeudi 19 Avril 2018
Léa Drouelle
Par Léa Drouelle Journaliste
On lui demande de se couvrir alors qu'elle est en bikini : elle réplique (et c'est cinglant)
On lui demande de se couvrir alors qu'elle est en bikini : elle réplique (et c'est cinglant)
Priée de se rhabiller alors qu'elle posait en bikini pour une séance photo dans un hall d'hôtel à Las Vegas, la blogueuse américaine Anna O'Brien dénonce une attitude grossophobe et appelle au "body positive" dans un post publié sur son compte Instagram.
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La grossophobie a encore de beaux jours devant elle. Par "grossophobie", comprenez toute remarque négative, blessante, stigmatisante ou encore une attitude discriminante envers une personne à cause de son poids. L'Américaine Anna O'Brien, fondatrice du blog Glitters and Lazers qui s'adresse aux femmes rondes, en a récemment fait la désagréable expérience. Dans une publication sur son compte Instagram datée du 11 avril, l'influenceuse raconte comment elle a été interrompue en pleine séance photo. Alors qu'elle posait en bikini dans le hall d'un hôtel à Las Vegas, un agent de la sécurité est venu lui demander se rhabiller.

Les séances photos sont-elles interdites dans cet hôtel ? Absolument pas, affirme la blogueuse qui explique avoir reçu une autorisation au préalable de la part du responsable de communication. Et même si l'agent ne lui a pas explicitement spécifié que son poids était en cause, Anna O' Brien reste persuadée que c'est pour cette raison qu'elle a dû interrompre sa séance photo. Pour preuve : plusieurs jeunes femmes minces traversaient le hall en maillot de bain sans se faire réprimander, explique-t-elle.

"Je trouve ironique le fait que j'ai pu prendre des photos en maillot de bain partout dans le monde et que le seul endroit où l'on m'a dit de me couvrir était Las Vegas", raille-t-elle en légende de son post Instagram, dans lequel elle dénonce une attitude grossophobe.

"Portons ce que nous voulons, où nous le voulons"


Loin de se laisser démonter, l'instagrammeuse décide de retourner dans sa chambre d'hôtel pour enfiler un maillot une pièce. Sa tentative se solde par un nouvel échec puisqu'un second agent de sécurité lui demande de mettre des vêtements pour continuer sa séance photo.

Anna O'Brien n'en démord pas : pour elle, il s'agit ni plus ni moins de discrimination liée à son poids, phénomène que l'on nomme désormais "body shaming", et qu'elle condamne profondément. Elle termine son post en incitant toutes les femmes à célébrer leurs formes rondes : "Tout le monde va nous voir. Nous ne nous cachons plus. Et nous allons porter ce que nous voulons, là où nous le voulons. Pas seulement à Las Vegas. Partout. Le changement est en cours", conclut-elle.

Anna O'Brien a-t-elle vraiment été victime de body shaming lors de cette séance photo à Las Vegas ? Le doute subsiste. Après tout, les agents de sécurité de cet hôtel se contentaient peut-être simplement de faire leur boulot. D'autant plus que les femmes minces en maillot de bain évoquées par la blogueuse ne posaient pas pour une séance photo dans le hall de l'hôtel.

Mais si nous avons choisi de relayer cette histoire, c'est parce que le combat contre le body shaming que mène Anna O'Brien s'avère plus que nécessaire. La suspicion de cette Américaine à l'encontre des intentions des agents de sécurité de cet hôtel de Las Vegas est de surcroît loin d'être infondée. Il suffit de jeter un oeil à certains contenus viraux sur les réseaux sociaux bourrés de commentaires grossophobes pour le constater.

En septembre dernier, l'instagrameuse américaine Lexie Manion avait fait l'objets de commentaires très violents à l'encontre de son apparence physique. Rompue à l'exercice de la répartie, elle avait trouvé la parade parfaite pour clouer le bec à ses détracteurs en publiant deux photos d'elles sur Instagram, l'une avec des vêtements transparents, l'autre dans un large pull. Et d'ajouter en légende sur la première photo : "J'ai confiance en moi. Avant de préciser sur la seconde : "J'ai toujours confiance en moi."