





C'est un sujet qui n'a guère fait réagir en France.
Cependant, outre atlantique, il est beaucoup plus médiatisé. Vin Diesel, la star de la franchise Fast & Furious, remarquée du côté des blockbusters, comme des plus rares mais notables apparitions au sein du cinéma d'auteur (Jugez moi coupable de Sidney Lumet) est accusé de violences sexuelles et se retrouve confronté à la justice américaine.
Plus précisément : en décembre 2023, Vin Diesel a été poursuivi, sujet d'une plainte émise par une ancienne assistance, l'accusant d'agression sexuelle. Des faits présumés qui remonteraient en septembre 2010 : Asta Jonasson, la plaignante, affirme que Vin Diesel l'aurait agressée sexuellement dans une chambre d'hôtel, à Atlanta (Etats-Unis).
« Alors qu’elle se trouvait seule dans la suite d’hôtel avec lui, Vin Diesel l’a agressée sexuellement, lui tripotant les seins et l’embrassant. Mme Jonasson s’est débattue pour se libérer de son emprise, tout en lui répétant non », précise effectivement la plainte relayée par Le Monde. "L’acteur l’a ensuite forcée à le toucher, avant de l’immobiliser contre un mur et de se masturber devant elle".
La superstar du cinéma d'action contemporain, successeur au titre de Sylvester Stallone, Arnold Schwarzenegger et autres Bruce Willis, vient cependant de remporter au sein de ce grave feuilleton juridique une victoire particulièrement retentissante... Et contre laquelle proteste fortement la présumée victime de violences sexuelles.
Vin Diesel "lavé de toute allégation" ?
C'est ainsi que l'intéressé se désigne volontiers aujourd'hui. Effectivement, cette semaine, Vin Diesel a remporté une victoire juridique. Accusé d'agression sexuelle, il a vu quatre des motifs constituant la plainte émise à son encontre... Rejetés par le juge, au sein du tribunal de Los Angeles. Certaines allégations se voient donc légalement exclues. Et cela rend caduque juridiquement parlant la globalité des allégations de la victime présumée.
L'avocat de la superstar s'en réjouit ouvertement auprès des médias et, relate PEOPLE, y va de son discours triomphant : "Le tribunal a fait droit à notre requête, rejetant intégralement la moitié de cette affaire frivole". En 2023, l'avocat assénait déjà : "Vin Diesel nie catégoriquement ces allégations dans leur ensemble".
Reste à expliquer : comment se fait-il qu'un tel "rejet" ait eu lieu ?
En fait, c'est une question d'administration américaine, très pragmatique, et de décisions qui cependant semblent contradictoires, au premier abord. Décision qui a trait à la prescription des faits. Le juge a effectivement considéré que la plainte a été déposée trop longtemps après la date des faits d'agression sexuelle présumés.
Or, à l'origine, il y a deux ans de cela, la plaignante souhaitait bénéficier d'une loi californienne de 2023, toute récente donc, sur la responsabilité en matière d'abus sexuels, défendant justement l'imprescription des faits de violences sexuelles, en attestant noir sur blanc d'une prolongation des délais de prescription concernant les accusations de viols et de violences sexuelles.
Seulement voilà... Tel que le détaille le Journal de Montréal, "dans une décision rendue mardi 3 juin (25), un juge a décrété que la loi prolongeant le délai de prescription ne s'appliquait pas à une plainte administrative. Par conséquent, il a estimé que quatre des plaintes de Mme Jonasson étaient frappées de prescription".
"Toutefois Asta Jonasson a également déposé des plaintes pour représailles, licenciement abusif, agression sexuelle, négligence dans la supervision et le maintien en poste, ainsi que pour détresse émotionnelle. Aucune de ces allégations n'a été affectée par l'ordonnance du juge", observe encore le quotidien canadien dans son compte rendu juridique.
En réaction, la plaignante a fait savoir, par avocat interposé, qu'elle compte encore "obtenir justice" et "réparations".
Une affaire qui reste encore à conclure ?