Comment "Another Love" de Tom Odell est devenu l'hymne de révolte en Iran

Publié le Jeudi 29 Septembre 2022
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Le tube de 2013 s'est hissé à la 17e place des charts britanniques pour une raison inédite : "Another Love", de Tom Odell, est devenu l'hymne de la révolte menée par les Iraniennes.
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Les notes sont familières, le contexte exceptionnel. Le morceau qui a conquis la planète en 2013 est de nouveau (très) haut dans le classement des chansons les plus écoutées et pour cause : Another Love, titre qui a propulsé le chanteur britannique Tom Odell, est devenu l'hymne de la révolte iranienne sur TikTok.

Précisément, c'est une section éloquente des paroles qui accompagne des vidéos de protestation contre le régime islamique au pouvoir. Dessus, des Iraniennes se coupent les cheveux, collent des affichent dans les rues, s'indignent, se rebellent. Une mobilisation qui a gagné le pays suite à la mort de Mahsa Amini, 22 ans, alors qu'elle était détenue par la police des moeurs. Depuis le début de ces événements, plus de 76 personnes auraient été tuées par les forces de l'ordre iranienne.

Dans l'extrait choisi, l'artiste chante : "And if somebody hurts you, I wanna fight/ But my hands been broken one too many times/ So I'll use my voice, I'll be so rude/ Words they always win, but I know I'll lose." (Et si quelqu'un te fait du mal, je veux me battre/ Mais mes mains ont été cassées bien trop de fois/ Alors j'utiliserai ma voix, je serai si putain de grossier/ Les mots ils gagnent toujours, mais je sais que je vais perdre", en français).

Et lors d'un concert en Allemagne, Tom Odell l'a officiellement dédiée à celles et ceux qui se l'ont récemment appropriée.

"Chacune devrait avoir le choix de porter, ou de ne pas porter, ce qu'il veut"

"Je suis choqué par les événements qui se déroulent en Iran", a déclaré sur scène le musicien en réaction aux publications TikTok. "J'envoie de l'amour et des pensées à ces personnes incroyablement courageuses qui défendent les droits de l'homme et les femmes." Et de marteler : "Chacune devrait avoir le choix de porter, ou de ne pas porter, ce qu'il veut".

Il a poursuivi : "Ce soir, je veux la dédier aux personnes courageuses qui manifestent en Iran. Nous sommes peut-être loin de l'Iran, ici à Hanovre, en Allemagne, mais je pense et j'espère que je parle au nom de tout le monde dans cette salle et que nous sommes solidaires de tous ceux qui protestent pour les droits de l'homme et les droits des femmes". Inspirant et important.