Jean-Vincent Placé mis en examen pour agressions et harcèlement sexuels

Publié le Mercredi 30 Mars 2022
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Jean-Vincent Placé, en 2016.
Jean-Vincent Placé, en 2016.
En garde à vue depuis lundi 28 mars, l'ex-secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé a été mis en examen mardi 29 mars pour agressions et harcèlement sexuels.
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"Je sens ma poitrine contre la sienne durant toute la durée de la chanson et c'est extrêmement long, c'est humiliant, répugnant et c'est complètement indigne du comportement d'un élu de la République". Ce témoignage accablant, relayé par Le Parisien, est celui d'une collaboratrice de Jean-Vincent Placé et d'Europe Ecologie-Les Verts, qui l'accuse de harcèlement sexuel. Les faits se seraient produits entre 2012 et 2016.

En 2019, la plaignante racontait dans Complément d'Enquête comment le politique, alors secrétaire d'Etat sous François Hollande, l'avait obligée à danser un slow avec un de ses amis. Une enquête préliminaire avait été ouverte suite à la plainte de la victime présumée, déposée en novembre dernier.

Lundi 28 mars, l'ex-conseiller régional d'Île-de-France a été placé en garde à vue à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), confirme Franceinfo. Et le lendemain, présenté à un juge d'instruction et mis en examen pour "agressions sexuelles" et "harcèlement sexuel". Depuis, il est placé sous contrôle judiciaire, a l'interdiction d'entrer en contact avec la victime, et doit verser une caution de 20 000 euros.

Déjà condamné pour des faits similaires

Jean-Vincent Placé n'en est pas à sa première accusation pour violences sexuelles.

Il a déjà écopé d'une amende de 5 000 euros en mars 2021. En 2016, il avait tenté d'embrasser une gendarme chargée de sa sécurité, à laquelle il a versé 2 000 euros de dommages et intérêts dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Deux ans plus tard, l'ancien sénateur de l'Essonne a été mis en cause pour "violences et outrages" lors d'une soirée, rappelle encore Le Parisien, qui lui ont valu 3 mois de prison avec sursis et 1 000 euros d'amende.

Pour autant, note le journal, aucune de ces affaires et condamnations n'apparait dans son casier judiciaire.