Le visage tuméfié, la danseuse Jeny Bonsenge dénonce des violences conjugales

Publié le Mardi 05 Octobre 2021
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
La danseuse Jeny Bonsenge dénonce des violences conjugales sur Instagram
La danseuse Jeny Bonsenge dénonce des violences conjugales sur Instagram
La danseuse et chorégraphe belge a posté sur Instagram une photo choc, sur laquelle elle dévoile son visage tuméfié. Elle dénonce des violences conjugales dans un message largement relayé.
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C'est une photo éprouvante que la danseuse et chorégraphe bruxelloise Jeny Bonsenge, aussi connue sous le nom de Jeny Bsg, a postée sur Instagram ce dimanche 3 octobre. La jeune femme de 27 ans apparaît le visage tuméfié, l'oeil gonflé. Elle l'affirme : son ex-fiancé vient de la battre. Et ce n'est pas la première fois.

Dans le message qui accompagne ce cliché, elle écrit à l'adresse de ses 1,3 millions de followers : "Je n'ai plus peur de parler ! Subir différentes formes de violences tout le long d'une relation et rester sous silence. Pardonner, accepter, supporter, et retomber amoureuse, penser que tout ira mieux... Avoir peur de parler, avoir peur de la réaction des gens. Avoir peur des menaces. Avoir peur de sortir. Avoir peur de nuir à quelqu'un et à sa carrière, avoir peur de mourir si l'on parle. Le coup que j'ai reçu, c'était le DERNIER ! C'était le coup de TROP. Et c'est celui qui m'a permis de me réveiller et sortir de cette emprise."

Celle qui s'est notamment fait connaître en 2019 en réalisant la chorégraphie de la chanson La Katangaise aux côtés de la toute jeune Anae Romyns, poursuit : "Ma vie ne s'arrête pas là. Ma vie ne s'arrête pas au mariage, j'ai tellement de talent, tellement d'autres choses beaucoup plus positives et ambitieuses à partager avec vous. PLUS JAMAIS ÇA. Je n'encourage PAS le harcèlement, je n'encourage PAS la haine. Donc n'essayez pas de vous venger à ma place. Je n'ai pas besoin de vengeance, j'ai besoin de me libérer. Laissez cette personne. La justice et la justice divine feront leur travail."

Avant de conclure par un appel aux femmes victimes de violences conjugales : "Pour toutes les femmes dans ce genre de situations même si selon vous ce n'est pas grave et qu'on vous dit que le mariage, c'est pas facile et qu'il faut supporter ! Au premier signe de violence partez !!!!! Moi j'aurais dû partir + tôt ! N'attendez pas le coup fatale. PARTEZ !!!!"

Son ex-fiancé se défend

Ce message poignant- ainsi que cette photo choquante- n'ont pas tardé à faire le tour des réseaux sociaux, provoquant une immense vague de soutiens. Interrogée par TV5Monde, la coordinatrice nationale de l'association féministe belge Vie Féminine Céline Caudron, souligne : "Il n'est jamais évident de dénoncer des violences conjugales qu'on vit, et encore moins de le faire en public, notamment parce qu'on s'expose ainsi à de nouvelles violences venant de celles et ceux qui ne nous croient pas. Les violences faites aux femmes restent largement banalisées et invisibilisées, comme si elles étaient exceptionnelles, alors qu'elles gangrènent toute la société et que toutes les femmes sont concernées."

Si l'artiste ne précise pas le nom de son agresseur présumé, les fans de Jeny Bonsenge pointe la responsabilité du comédien belge connu sous le nom de "Docteur idéologie". Celui-ci a réagi aux accusations sur Instagram, se défendant de toute violence envers son ex-fiancée. "Je suis moi-même contre les violences envers les femmes. En aucun cas, j'ai levé ma main sur elle."

En story, il ajoute : "J'ai les preuves que tout ça c'est de la mauvaise foi. Je ne l'ai jamais tabassée. Le gonflement de son oeil n'est en aucun cas une pêche venant de ma part. Un stabilisateur de caméra est tombé sur son oeil pendant une dispute et apparemment la haine l'emporte. Je continuerai à me défendre jusqu'au bout."

De son côté, Jeny Bonsenge a annoncé avoir porté plainte et être entrée en thérapie, comme le précise la RTBF.

- Si vous êtes victime ou témoin de violences conjugales, appelez le 3919. Ce numéro d'écoute national est destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés. Cet appel est anonyme et gratuit.

- En cas de danger immédiat, appelez la police, la gendarmerie ou les pompiers en composant le 17 ou le 18.