Ovaires the Rainbow est un compte d'utilité publique pour qui s'intéresse aux enjeux féministes. Une page à suivre absolument et dont l'instigatrice, le temps d'un docu signé France TV, témoigne des violences dont elle a elle-même victime, violences conjugales subies dans le cadre d'une relation toxique, dès l'adolescence. C'est choquant. Et nécessaire.
La jeune créatrice de contenus, suivie en abondance par quantité de followers, va raconter sa dramatique relation passée. Cela commence par des coups de pression psychologiques variés et quotidiens. Comme l'obliger à se voir plus fréquemment à deux en arrêtant les rendez-vous entre copines. Puis viennent les viols conjugaux. Elle détaille : "C'était vraiment quand, où il avait envie, il fallait le faire à ce moment-là". Ensuite viennent les violences physiques.
Capucine : "Il m'a envoyé une chaussure à la figure un jour. Il m'a blessée physiquement car j'ai reçu ça au-dessus de l'oeil. On devait retrouver mes parents juste après, il m'a dit : sèche vite tes larmes, mens". Le cauchemar se poursuit et dresse un panoptique de ce que vivent bien des femmes.
Dans la vidéo dévoilée ci-contre, la jeune femme développe ce témoignage sidérant.
Capucine de Ovaires the Rainbow fait entendre la banalité de la violence. Dans le couple, elle commence très tôt. Capucine a subi des violences dès le collège et plus précisément dès la classe de quatrième. Oui.
L'interlocutrice de poursuivre avec gravité son discours au sein duquel beaucoup se reconnaîtront : "Tu te dis, si tu le quittes, il y aura quoi après ? En fait il n'y aura plus rien, il n'y aura plus personne, et personne ne voudra de moi. Je me disais : c'est impossible qu'il soit absolument mauvais, je dois rester avec lui"
Que dire de tous ces mots et maux si ce n'est qu'ils dressent avec une méticulosité sidérante la teneur des violences conjugales et de la toxicité dans la conjugalité ? La victime culpabilise et pense être coupable de ce qu'elle subit. Elle développe un syndrome de "l'infirmière" et pense pouvoir "soigner" son agresseur. Elle se sent enfermée et est à ce titre violemment emprisonnée par son conjoint qui la coupe de son environnement habituel et de potentielles aides extérieures. Elle n'envisage que ce que son agresseur perçoit, c'est à dire son seul prisme, allant à l'encontre de ses décisions et de son consentement. Agressions physiques et sexuelles exacerbent la peur de s'enfuir de ce cadre cloisonné.
"À travers le violentomètre, un outil qui permet de mesurer le niveau de violences dans une relation amoureuse, du vert (relation saine), au orange (contrôle, jalousie), jusqu’au rouge (violences psychologiques, physiques ou s*xuelles), elle réalise aujourd’hui que chaque geste et chaque parole la faisait déjà avancer sur le violentomètre", détaille encore francetv en exergue de ce docu à rattraper dès que possible tant il est nécessaire.
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