

La « quenelle » n’est pas, n’est plus, cette saucisse molle faite de semoule, de blé et de poissons. En langage web/TV actuel, une quenelle est un signe qui vous identifie en tant que disciple de Dieudonné et de sa ligue antisioniste.
Lundi soir, Hamza, 22 ans, figurant dans le public du Petit Journal de Canal + et opportunément placé, a effectué 16 quenelles à l’écran, trompant ainsi la vigilance des caméramans et des réalisateurs. Bon joueur et victime de ses propres recettes, Yann Barthès a tenu à présenter ses excuses mardi soir : « Le Petit Journal s'est fait troller par un quenelliste » a-t-il déclaré, « Geste insidieux et très réfléchi qu'il a fait plusieurs fois », « On s'en veut de n'avoir rien vu ».
Le geste, qui consiste à tendre un bras vers le bas et à appuyer le bras opposé sur l’épaule, évoque aux mauvais esprits le salut nazi… Sans aller jusque-là, on sait que la première apparition de la quenelle, dont Dieudonné n’a jamais renié la paternité, date de 2009. Métronews nous rappelle en effet que c’est sur une affiche de campagne pour les élections européennes en Île-de-France, que Dieudonné avait introduit ce code gestuel. depuis, plusieurs plateaux télé ont été piégés par des quenellistes comme Hamza, en signe de protestation contre le « système ». Bref, une « intrusion visuelle nauséabonde », comme la qualifie Yann Barthès, sur laquelle on n'aura guère plus d'explications.