YouTubeuse et cyberharcelée, MavaChou s'est suicidée : son compagnon témoigne

Publié le Lundi 10 Janvier 2022
Julie Legendart
Par Julie Legendart Journaliste
Influenceuse et YouTubeuse à succès, MavaChou s'est suicidée
Influenceuse et YouTubeuse à succès, MavaChou s'est suicidée
YouTubeuse et influenceuse à succès, MavaChou était depuis des mois victime de cyberharcèlement. Elle a mis fin à ses jours en décembre dernier. Son compagnon est revenu sur ce drame.
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Le 22 décembre dernier, MavaChou s'est suicidée. Cette mère de famille âgée de 32 ans était connue pour sa chaîne YouTube et notamment ses vlogs. Cela faisait des mois déjà qu'elle faisait l'objet d'une campagne de cyber harcèlement. La cause ? Sa séparation d'avec son ancien compagnon, également YouTubeur.

Pour celui qui fut son actuel compagnon, Romain, Maëva Frossard de son vrai nom a vécu une véritable "descente aux enfers". La créatrice suisse faisait régulièrement des crises d'angoisse et avait déjà tenté de mettre fin à ses jours. Les attaques, insultes et menaces qu'elle subissait suscitait anxiété, peur et désespoir.

"Quand des centaines de comptes ont commencé à s'attaquer à son rôle de mère, à ses enfants, à son conjoint, c'est devenu insoutenable pour elle. La situation impactait notre quotidien, notre vie de couple et notre santé mentale. On ne savait pas comment s'aider l'un l'autre. Nous avons commencé à perdre l'appétit et du poids tous les deux", a témoigné Romain dans les pages du Parisien.

"Elle ne savait plus quoi faire"

"Elle faisait au moins une crise d'angoisse par semaine. Les attaques étaient devenues quasi quotidiennes. Elle ne savait plus quoi faire. Certains jours, ça allait. Mais les autres, elle pleurait", poursuit Romain. Et ce dernier d'évoquer le cyber harcèlement qu'elle a subi : "J'attends que la justice reconnaisse ce que Maeva a subi en désignant la ou les personnes qui l'ont poussée à commettre cet acte. Il faut que ces personnes redoutent les conséquences de leurs mots, de leurs phrases. Les mots peuvent blesser autant que des armes".

Et Romain de conclure : "Si on peut faire comprendre aux personnes qui cyber harcèlement que, malgré le fait qu'elles se sentent anonymes et protégées, on peut les retrouver, ce serait déjà un grand pas. Si elles avaient été en face d'une personne, elles ne se seraient jamais permises de tenir ce genre de propos. Mon avocat, Me Stéphane Giuranna, m'a dit qu'il fallait que la peur change de camp. Je suis d'accord".