La nouvelle Miss Univers livre un discours super "girl power"

Publié le Mardi 10 Décembre 2019
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
La nouvelle Miss Univers s'appelle Zozibini Tunzi.
La nouvelle Miss Univers s'appelle Zozibini Tunzi.
La nouvelle Miss Univers s'appelle Zozibini Tunzi. Lors de la cérémonie, la victorieuse Sud-Africaine a déclamé un discours inspirant (et féministe !) au possible, à l'adresse des futures reines de demain. On applaudit forcément.
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Elle en pleure de joie. Soutenue par ses consoeurs, Zozibini Tunzi semble bouleversée par sa victoire. A seulement 26 ans, la jeune femme vient d'être couronnée Miss Univers. Son émotion est authentique. Et le discours qu'elle a prononcé, ce 8 décembre à Atlanta (aux Etats-Unis) n'en est pas moins touchant. Nulle doute qu'il saura éveiller quelques consciences trop étroites.

Car non contente d'avoir devancé plus de 90 candidates, de la Miss Porto Rico Madison Anderson (arrivée deuxième) à la Miss Mexique Sofia Aragon (en troisième position), la 68ème Miss Univers a décroché son étincelante couronne avec panache et éloquence. Au micro, elle a prôné face à une audience attentive les convictions qui l'animent le plus : la solidarité, la détermination, et (surtout) le pouvoir des femmes. On tend l'oreille.

Un discours fédérateur

"J'ai grandi dans un monde où une femme qui me ressemble, avec mon type de peau et de cheveux, n'a jamais été considérée comme étant "jolie". Je pense qu'il est temps que ça change", a déclaré Zozibini Tunzi d'une voix ferme et enthousiaste. Une évolution des mentalités à laquelle peut contribuer un événement aussi médiatisé que cette cérémonie annuelle. Effectivement, l'oratrice est la troisième femme sud-africaine à devenir Miss Univers. Force est de constater que si les concours de Miss sont toujours fustigés pour leur sexisme normalisé, leurs participantes, à l'inverse, peuvent propager des ondes bien plus progressistes. Et heureusement.

C'est d'ailleurs ce que démontre la candidature de la Miss Birmanie Swe Zin Htet (hélas éliminée). Native d'un pays qui est (très) loin d'être exempt de discriminations et de violences, cette jeune femme n'est autre que la première Miss ouvertement homosexuelle de l'histoire du concours. Preuve en est qu'aujourd'hui, les choses progressent, même si cela prend beaucoup de temps. Et c'est justement aux nouvelles générations que s'est adressée notre héroïne du jour. "Je veux que les enfants me regardent et voient mon visage, et je veux qu'ils voient leurs propres visages se refléter à travers le mien", a ajouté Zozibini Tunzi sous les hourras d'une audience conquise.

 

On ne pourrait guère rêver discours plus "girl power". Au micro toujours, l'oratrice incite d'ailleurs les jeunes filles d'aujourd'hui "à diriger", à restaurer leur confiance en elles et leur audace en "prenant leur place dans la société". A écouter cette adepte de la sororité, cela fait longtemps que cette ambition d'entrepreneure manque aux petites filles et aux jeunes femmes. Pour une bonne raison : "à cause de la manière dont la société a catalogué les femmes", déplore-t-elle. Mais cela aussi, il est grand temps que ça change !

"Je pense que nous [les femmes] sommes les personnes les plus puissantes de ce monde", a achevé Zozibini Tunzi. Difficile de trouver plus inspirant que ce "motivation speech" que n'aurait pas renié Rihanna. De quoi faire de cette Miss Univers féministe l'une de nos "queens" persos de 2019.