"Je suis une poussière d'étoile" : le film qui aborde le deuil chez les enfants

Publié le Vendredi 18 Janvier 2019
Léa Drouelle
Par Léa Drouelle Journaliste
"Je suis une poussière d'étoile" : le court-métrage qui aborde le deuil chez les enfants
"Je suis une poussière d'étoile" : le court-métrage qui aborde le deuil chez les enfants
Dans leur court-métrage "Je suis une poussière d'étoile", Amélie Prévot et Marion Christmann abordent avec humour les notions de partage et de deuil chez deux enfants. Un film poétique présenté dans le cadre du Nikon Film Festival.
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Amélie Prévot et Marion Christmann avaient déjà écrit et interprété un court-métrage qui revisitait la légende de la petite-souris. Les deux comédiennes souhaitaient depuis longtemps travailler à nouveau ensemble et passer de l'autre côté de la caméra. C'est désormais chose faite avec leur nouveau court-métrage Je suis une poussière d'étoile, présenté dans le cadre de la 9e édition du Nikon Film Festival.

Écrit autour de la notion du partage (thème du Nikon Film Festival cette année), mais surtout du deuil chez les enfants, le scénario propose un angle humoristique et poétique. "On avait envie de parler d'un sujet fort, universel", nous expliquent Amélie et Marion.

Dans ce joli film de deux minutes vingt, deux frères se disputent pour savoir qui pourra dormir à côté de l'urne qui contient les cendres de leur père. Leurs chamailleries les conduisent de mésaventures en mésaventures : ils font d'abord tomber les cendres sur le tapis, qui sont aspirées quelques secondes plus tard par la femme de ménage (interprétée par Marion Christmann).

"On a tous·tes une bonne étoile"

Tom, l'aîné, arrive à les récupérer en vidant l'aspirateur. Mais juste après, leur chien Réglisse mange les cendres. Les deux petits garçons décident de ne rien dire à leur mère (jouée par Amélie Prévot), quand celle-ci leur explique que leur père est quelque part dans les étoiles. Mais pour ces deux frères, l'esprit de leur papa est encore dans la maison : ils vont désormais se bagarrer pour choisir qui dormira avec le chien.

"La scène du chien est un clin d'oeil à la réincarnation : on a voulu montrer que même si on perd un·e proche, il/elle ne disparaît jamais vraiment. On a aussi voulu dire qu'on a tous·tes une bonne étoile, et qu'il faut croire en ses projets. Faire un film, c'est toujours compliqué, surtout quand on a pas de moyens. Mais on trouvé la force d'aller jusqu'au bout, car le deuil est un thème qui nous est vraiment cher", confient les réalisatrices.

En ligne sur la plateforme du Nikon Film Festival depuis le 26 décembre, Je suis une poussière d'étoile figure dans la sélection Phototrend du festival et dépasse déjà les 10 500 vues.

"Nous avons reçu beaucoup de témoignages de gens pour nous dire que cela leur faisait du bien. Pour nous aussi, cela a été une forme d'exutoire. On voulait délivrer un message positif, même en abordant un thème aussi triste que la mort. Dire que la personne perdue aimerait que l'on continue à vivre et à ressentir de la joie", soulignent Amélie et Marion.

Vous avez jusqu'au 10 mars 2019 pour soutenir le film Je suis une poussière d'étoile sur le site du festival Nikon.