"Les animaux ne nous appartiennent pas et nous n’avons pas à les utiliser pour nos vêtements"
Ce slogan primordial, c'est celui de la PETA. L’organisme Pour une Éthique dans le Traitement des Animaux (People for the Ethical Treatment of Animals) tire très régulièrement la sonnette d'alarme concernant la maltraitance animale, l'exploitation animale, et plus globalement la sous-considération dans notre société des espèces animales. Et il y a un domaine où beaucoup reste encore à faire, malgré des avancées notables : la mode évidemment.
Et la PETA USA a justement une bonne nouvelle à ce propos : elle vient de nous partager la déclaration de l'iconique marque de lingerie Victoria's Secret concernant son prochain défilé de mode. Un défilé fashion annuel hyper emblématique - la chanteuse Cher y sera présente en 2024 - et qui, suite aux alertes de l'organisme, sera pour cette nouvelle édition... Ehtique. Car le défilé de Victoria's n'utilisera effectivement que des fausses plumes, fabriquées à la main, pour concevoir les ailes d’ange des mannequins. C'est confirmé.
Il a fallu des demandes de la PETA pour cela... Demandes répétées : des mois d'échanges par mails, en vérité. Et un rappel de l'organisme, relayé dans un communiqué de presse : Victoria’s Secret a déjà utilisé "jusqu’à 620 000 plumes – de poulets, de faisans chinois et d’autruches – pour un seul défilé de mode... plumes arrachées par poignées à des oiseaux conscients et terrifiés ou prélevées sur des oiseaux tués pour leur chair".
C'est accablant. Mais si tout changeait désormais ?
"La PETA s’oppose au spécisme, l’idéologie postulant une fausse supériorité de l’humain sur les autres animaux pour justifier leur exploitation", rappelle à juste titre PETA France dans un communiqué.
Inutile de préciser que cette prise de conscience peine encore à se normaliser au sein de l'industrie de la mode, qu'elle vient volontiers bousculer. Le militantisme est depuis des années infiltré discrètement dans la sphère fashion : l'inclusion, le féminisme, l'engagement LGBTQ, les convictions "body positive". Cependant, la cause animale n'est pas encore tout à fait entendue...
Un jour peut être ? En attendant, la branche hexagonale de l'organisme tient à partager l'espace d'un courriel ces mots de Yvonne Taylor (de PETA Royaume-Uni) : "PETA est ravie que le retour du défilé de mode de Victoria’s Secret présente des créations éblouissantes pour lesquelles aucun oiseau n’a souffert ou n’est mort. L’exploitation des oiseaux n’a pas sa place dans la mode !". Une assertion difficile à contredire.
L'idée de l'organisme militant pour une éthique dans le traitement des animaux désormais ? Que cet exemple fasse date, et en inspire d'autres.