Les femmes attendraient plus longtemps aux urgences (et ça les met en danger)

Publié le Mardi 31 Mai 2022
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
C'est une étude américaine publiée dans la revue JAMA Surgery qui le révèle : les femmes attendraient plus longtemps aux urgences que les hommes. Un réel "gender gap" dangereux.
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Selonune étude américaine publiée dans la revue JAMA Surgery, les femmes attendraient plus longtemps aux urgences que les hommes. Plus précisément, leur temps d'attente serait 12 minutes plus long que celui des hommes. Un réel "écart genré" ou "gender gap". Et qui n'est pas sans incidences.

Car ce "gender gap" pourrait augmenter le risque de décès chez les patientes. C'est tout du moins ce qu'avancent les auteurs de l'étude scientifique, chercheur·euses au sein de la Northwestern University Feinberg School of Medicine de Chicago, ayant passé au crible le profil de pas moins de 28 332 personnes, âgées de plus de 18 ans, dont 20 002 hommes et 8 330 femmes.

Une observation critique.

"Des différences fondées sur le sexe"

"Cette étude de cohorte vise à déterminer s'il existe des différences fondées sur le sexe dans la rapidité des soins de traumatologie. Les potentielles différences dans la rapidité d'accès aux soins chirurgicaux après un traumatisme grave sont-elles associées à des inégalités dans le traitement des patients hommes et femmes dans les services d'urgences ?", s'interroge encore l'étude relayée par Médisite.

"Ces résultats suggèrent des lacunes potentielles dans les soins qui pourraient être d'excellentes cibles pour l'amélioration de la qualité des processus existants d'évaluation et de planification du triage et du congé", développe encore cette étude scientifique, s'étant aussi bien attardée sur des cas de patient·es pris en compte pour fractures graves (du bassin, du fémur) ou lésions (cérébrales, ou de la colonne vertébrale).

Selon les chercheur·euses de la Northwestern University Feinberg School of Medicine, en plus des 12 minutes d'écart, les femmes attendraient également 3 minutes de plus que les hommes avant d'être "évaluées et classées par ordre de priorité pour les soins aux urgences". Des constats qui témoignent d'évidentes failles.