Ségolène Royal "réincarnation d'Aliénor d'Aquitaine" : la ministre dénonce "les attaques misogynes"© WITT/SIPA
Ségolène Royal dévoilait, mercredi 30 juillet, son projet de loi sur la transition énergétique. En marge de la présentation de ce texte mastodonte, la ministre de l'Ecologie est en proie à la fronde d'élus, de droite comme de gauche, pour son opposition au projet d'autoroute A381 qui doit relier Fontenay-le-Comte en Vendée à Rochefort en Charente-Maritime, sur une soixantaine de kilomètres.
La ministre a dénoncé, mardi 28 juillet, des « attaques misogynes et brutales » en faisant référence à un courrier adressé à Manuel Valls par neuf élus de la région Poitou-Charentes. Le président (UMP) du Conseil général de Vendée, Bruno Retailleau a notamment accusé la ministre de se prendre pour « la réincarnation d'Aliénor d'Aquitaine ». « Ce qu'elle nous propose aujourd'hui, c'est une sorte de retour au Moyen-Age avec des décisions de la duchesse Ségolène », a renchéri l'élu. Ségolène Royal a tancé « une façon dépassée de faire de la politique » et dénoncé « les attaques à la fois misogynes et brutales ».
Nommée au ministère de l'Ecologie à la suite des élections municipales, l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle avait déjà était la cible de remarques sexistes. Ainsi, le député UMP Philippe Vitel avait évoqué « la justice du plumart » (sic) pour qualifier l'entrée au gouvernement de l'ex-compagne de François Hollande.
Critiquée au sein même du gouvernement, Ségolène Royal avait dénoncé, en mai dans les colonnes de Paris Match, « les boules puantes », la « condescendance » et le « mépris » de certains de ses collègues de l'exécutif, avant de démentir les propos tenus dans l'hebdomadaire.