C’est un projet tout neuf : l’inauguration du tout premier téléphérique d’Ile de France.
Seulement voilà, ce transport qui fait office d'instauration exceptionnelle dans la région divise énormément sur les réseaux sociaux ces dernières heures. Et cristallise toutes les tensions.
La raison ? Ces cabines de dix places de forme ovale conçues pour s’élever dans les hauteurs parisiennes, représentent aux yeux des femmes un danger évident d’agression sexuelle, de harcèlement, de VSS - violences sexistes et sexuelles.
Ce sont des espaces clos, confinés, et qui exigent une durée de transport loin d'être si express. Le fait de se retrouver enfermé dans une cabine en compagnie d’un homme inquiète bien des internautes préoccupées.
Tant et si bien que la députée Nadège Abomangoli voit là “un nid à agressions sexuelles” : les termes sont forts et témoignent d'une crainte sociale qui semble faire consensus.
Elle n’est pas la seule…
Si les femmes subissent harcèlement sexuel et agressions sexistes et sexuelles dans les transports en commun comme le métro parisien, entre "frotteurs" (une autre manière de désigner les agresseurs sexuels) et harcèlement, qu'en sera-t-il dans ces cabines isolées ?
Voilà ce que redoutent les femmes en Ile de France, qui font retentir leur indignation.
"Tu rentres dedans seule avec un homme, tu te tapes 20 min d’angoisses à minima sans échappatoire”, fustige ainsi une internaute sur les réseaux sociaux. Et beaucoup d’abonder dans son sens sur Twitter, où l’alerte prend une ampleur considérable.
Et légitime. Alors que les cabines en question disposeront néanmoins d’outils de surveillance et d’un interphone, l'inquiétude n’en est pas plus atténuée.
"Le téléphérique , je ne monterais jamais dedans seule", "là on parle d’un téléphérique que tu prends potentiellement le soir, en sortant du taff, seule", "Je prenais le téléphérique solo à un moment, et tous les soirs quand je rentrais je stressais de fou justement à cause de ça", "pardon mais moi je pense juste au fait d’être enfermé dans un espace minuscule et en hauteur avec le fou du téléphérique hein c'est terrifiant", lit-on ainsi en retour.
Alors que Valérie Pécresse affirme que la question de sécurité a été une grande priorité dans la mise en place de ce transport urbain. Notamment car elle se pose déjà beaucoup dans les transports en commun, comme le métro parisien, et que tout un système de surveillance a été réfléchi afin d'adoucir les angoisses des voyageuses.