Monde
Des t-shirts des Spice Girls fabriqués par des ouvrières sous-payées au Bangladesh
Publié le 22 janvier 2019 à 17:04
Par Marguerite Nebelsztein
Le journal britannique The Guardian a enquêté sur les conditions de fabrication de T-shirts vendus par le groupe The Spice Girls, icônes du "girl power". Ils auraient été cousus par des ouvrières sous-payées et exploitées.
Les Spice Girls avec leur t-shirts fabriquées par des ouvrières sous-payées au Bengladesh Les Spice Girls avec leur t-shirts fabriquées par des ouvrières sous-payées au Bengladesh© Instagram, Spice Girls
La suite après la publicité

On y a cru tellement fort à ce retour. On l'a attendu avec tellement d'impatience. Nos cassettes étaient prêtes, nos goodies, nos chaussures compensées et nos crop tops également. On s'était fait des couettes en prévision.

Mais depuis l'annonce de leur retour, les Spice Girls nous ont déjà déçues. Deux fois. La première en annonçant l'abandon du "girl power" au profit d'un "people power".

Et voilà un nouveau coup qui met à mal la réputation du girls band. Pour leur come-back triomphal, les Spice Girls se sont associées à l'association Comic Relief qui lutte contre la pauvreté, pour créer des t-shirt dont les profits de la vente sont reversés à l'association.

On peut lire sur le devant : #IWANNABEASPICEGIRL ("Je veux être une Spice Girl"), et au verso : "Justice entre les sexes". Le tout vendu au prix de 21,99 euros.

Sauf que, patatras, on apprend que ces t-shirt ont été fabriqués dans des conditions atroces par des femmes au Bangladesh.

C'est le Guardian qui est allé enquêter sur les lieux de fabrication de ces "goodies". Le journal britannique révèle qu'ils ont été fabriqués par des femmes payées... 40 centimes d'euros de l'heure. Forcées à travailler 16 heures par jour, elles sont traitées de "filles de putes" par leur managers.

La lumière sur les conditions de fabrication de la fast fashion

On ne peut pas blâmer les membres du groupe en particulier, mais leur équipe a fait preuve d'une grande négligence sur l'origine des produits. Le porte-parolat des Spice Girls s'est exprimé dans les colonnes du Guardian et s'est dit "profondément choqué et consterné", tout comme l'association Comic Relief, "choquée et préoccupée".

C'est le vendeur Represent qui avait été chargé par le groupe de l'organisation de la vente autour de ces t-shirts. La marque assume "l'entière responsabilité" de cette faute. Il a également déclaré faire don des profits faits sur les ventes de ces produits à "des campagnes avec l'intention de mettre fin à de telles injustices."

Cette affaire met une nouvelle fois en lumière les conditions de travail des ouvrières et des ouvriers textiles qui sont les exploité·es du monde de la fast fashion.

Un cas similaire avait déjà éclaboussé Beyoncé, avec sa ligne de vêtements Ivy League fabriquée au Sri Lanka dans des conditions déplorables par des femmes qu'elle dit soutenir à longueur de journée. La chanteuse était accusée d'avoir exploité des ouvrières payés 55 centimes de l'heure.

Mots clés
Monde angleterre mode News essentielles travail droits des femmes
Sur le même thème
Les articles similaires
Cannes 2024 : Cate Blanchett fait rimer mode et politique avec une robe (très) osée play_circle
Culture
Cannes 2024 : Cate Blanchett fait rimer mode et politique avec une robe (très) osée
21 mai 2024
"Nuit noire en Anatolie", une plongée saisissante dans l'enfer du patriarcat play_circle
Culture
"Nuit noire en Anatolie", une plongée saisissante dans l'enfer du patriarcat
14 février 2024
Dernières actualités
"J'ai fait une fausse couche" : Eve Angeli brise un tabou et se confie sur "le choc" de sa vie
Santé
"J'ai fait une fausse couche" : Eve Angeli brise un tabou et se confie sur "le choc" de sa vie
10 juillet 2024
Et si Sandrine Rousseau était la future présidente de l'Assemblée Nationale ? play_circle
Société
Et si Sandrine Rousseau était la future présidente de l'Assemblée Nationale ?
9 juillet 2024
Dernières news