Elle est de retour.
La popstar la plus subversive de l'Histoire - comment mieux définir une chanteuse qui mime l'amour en solitaire sur scène ? - a enfin annoncé son grand come back. C'est un événement. Alors que le monde d'aujourd'hui ne vibre que pour Sabrina Carpenter, Taylor Swift, Addison Rae, charli xcx, Billie Eilish et d'autres, la patronne est back in town : Madonna va bel et bien nous offrir un nouvel album, venu enrichir sa vaste discographie émaillée de tubes. Opus qui marque ses retrouvailles avec son public fidèle après une longue absence.
Et suite à une tournée très saluée, jouant à fond la carte de l'icône et de la nostalgie.
"La reine de la pop revient avec un projet de « dance music », qui pourrait bien s’inscrire dans la lignée du mythique « Confessions on the dancefloor » paru en 2005. Plus de détails sur le lien en biographie.", étaye à ce sujet le magazine Vogue, qui suit la carrière de la madonne depuis ses débuts. Et envisage donc déjà cet album comme un clin d'oeil à ce que l'artiste produisait il y a de cela 20 ans. Flash back garanti donc.
Néanmoins, Madonna n'est plus cette artiste intouchable, qu'au fond, clivante, provocatrice, sulfureuse, elle n'a jamais été : hélas, ce n'est plus pour ses happening cultes et iconoclastes, mais pour son apparence physique, que les voix discordantes s'énoncent... Et redoublent de sexisme.
Madonna victime de sexisme, sous de multiples formes.
On le constate encore sur les réseaux sociaux, dès l'annonce de ce come back.
Botox shaming : remarques désobligeantes sur son recours à la chirurgie esthétique.
Slut shaming : critiques toujours aussi vives sur sa sexualité supposée et plus encore, la manière dont elle se met toujours en scène, façon Madonna, à bientôt 70 ans. De manière sexy, décomplexée, hyper sexualisante, fidèle à son image. Avant-gardiste, si l'on observe toutes ses héritières, de Sabrina Carpenter à Addison Rae en passant par Tate McRae.
Agisme : la superstar est sans cesse renvoyée à son statut de sexa. Evolution de son apparence, évocations négatives de sa vieillesse, commentaires sur son âge comme si ce dernier décrédibilisait son art.... Madonna a toujours suscité l'ire des misogynes, car trop libre. Aujourd'hui, elle subit une double peine : être une femme, et être âgée de plus de 40 ans. Elle subit donc l'âgisme, ce sexisme qui vise les femmes quadras, quinquas, sexas...
Que dit la Madonna de tout cela ? Elle a souvent rétorqué à cette véhémence. S'exprimant ainsi il y a déjà deux ans de cela : "Je suis prise dans le fléau de l'âgisme et de la misogynie qui imprègne le monde dans lequel nous vivons.... ce monde qui refuse de célébrer les femmes de plus de 45 ans et ressent le besoin de les réprimer si elles continuent à être confiantes en elles et aventureuses"
"Je ne me suis jamais excusée pour mon apparence ou ma tenue vestimentaire et je ne vais pas commencer. J'ai été dégradée par les médias depuis le début de ma carrière mais je comprends que tout ceci n'est qu'une épreuve"
"J'ai hâte de vivre encore de nombreuses années de comportement subversif, de repousser les limites, de tenir tête au patriarcat et, surtout, de profiter de ma vie."