Thomas Sotto se met en retrait en raison de son couple (et on ne va pas pleurer)

Publié le Lundi 08 Novembre 2021
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Thomas Sotto prend du recul en raison de sa relation avec la conseillère com de Matignon
Thomas Sotto prend du recul en raison de sa relation avec la conseillère com de Matignon
En raison de sa relation amoureuse avec la conseillère en communication de Jean Castex et "par souci de transparence", le journaliste Thomas Sotto a annoncé se retirer de la présentation des émissions politiques couvrant la future élection présidentielle. Comme tant d'autres femmes avant lui.
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Renoncer à la présentation de l'émission politique en prime time de France 2, Elysée 2022 : c'est ce qu'a annoncé le journaliste Thomas Sotto. La cause ? Un "souci de transparence", relatif à sa relation amoureuse avec Mayada Boulos, la conseillère en communication de Jean Castex. Une info confirmée par Le Parisien.

Le temps de la campagne présidentielle, Thomas Sotto va donc se mettre en retrait des émissions inhérentes aux élections présidentielles, et ce après "une semaine d'intenses discussions avec la direction de France Télévisions". Cependant, le journaliste fera toujours office de joker au sein du JT de 20 heures (édition week-end) de la seconde chaîne.

Les notions "d'indépendance" et "d'impartialité du service public" sont notamment mises en avant par France Télévisions.

"Sortez les violons"

Un homme qui se met en retrait pour sa compagne, signe de temps qui commencent à changer ? Car jusqu'à présent, c'était plutôt les femmes journalistes qui se voyaient obligées de mettre leur carrière entre parenthèses, dans un contexte où médias et politique s'entremêlent. On pense par exemple au retrait de Léa Salamé en 2019. Il y a deux ans, la journaliste de France Inter avait décidé de se mettre en retrait suite à l'annonce de la candidature de son compagnon, Raphaël Glucksmann, aux élections européennes.

"Cette décision me coûte, mais je l'assume. Certains la jugeront critiquable, voire rétrograde", avait alors commenté Léa Salamé, comme le rapporte le Huffington Post. A l'époque, Audrey Pulvar, qui avait dû elle aussi arrêter son émission sur France Inter en 2012 en raison de la nomination au gouvernement de son compagnon de l'époque, Arnaud Montebourg, avait commenté : "En 2019, en France, on continue de reprocher à une femme les opinions politiques de son compagnon. Nous, pauvres petites choses si influençables, incapables de discernement ? Cette mise à l'écart de Léa Salamé est injuste et injustifiée."

Thomas Sotto, quant à lui, s'est également exprimé à ce sujet : "C'est une décision difficile et, d'une certaine manière, assez injuste. Mais je me dois de tenir compte de notre époque, devenue très violente et qui a tendance à tout hystériser. La suspicion est généralisée", a-t-il déclaré. Et ce avant d'ajouter : "Ma seule consolation, c'est d'être le premier homme à s'effacer pour une femme, alors que jusqu'à présent c'était toujours elles qui étaient priées de rester à la maison".

Une observation limpide, bien qu'un peu déséquilibrée par un début de discours "male tears" sur les bords. "Sortez les violons !", a d'ailleurs commenté un journaliste.

Rappelons toutefois que Thomas Sotto n'est pas pionnier : le journaliste de France Inter Franck Ballanger avait dû lui aussi se mettre en retrait lors de la nomination de son épouse, Roxana Maracineanu, en 2018 au poste de ministre des Sports.