





Amanda Seyfried brise le silence.
Harvey Weinstein se retrouve de nouveau face à la justice dans le cadre d'un retentissant procès qui cette fois ci, le confronte "seulement" à trois victimes présumées. Qui dénoncent des faits de viols et d'agressions sexuelles correspondant au "modus operandi" de l'ex producteur surpuissant - chambre d'hôtel, argument du "rendez vous pour parler affaires", etc.
Et ce n'est pas seulement à la barre que les langues se délient au sujet du businessman condamné en mars 2020 à 23 ans de réclusion criminelle pour viol et agression sexuelle. Dans les gazettes hollywoodiennes, des actrices qui jusqu'alors étaient restées muettes, osent enfin parler. Comme Amanda Seyfriend, donc : l'actrice culte de Mean Girls et Jennifer's Body s'est confiée dans l'émission Actors on Actors du magazine Variety.
Et ce qu'elle dit est accablant...
Ce sur quoi insiste l'ex partenaire (à l'écran) de Megan Fox, c'est sur le climat de terreur qu'inspirait Harvey Weinstein. Intouchable du temps de l'âge d'or de Miramax, boîte qu'il a fondé avec son frère Bob, Harvey Weinstein a pu bénéficier de la peur qu'il inspirait, laquelle lui garantissait une certaine impunité. Durant 30 ans.
Aujourd'hui, Amanda Seyfried, qui a côtoyé l'homme d'affaires lors d'une avant première à Sundance pour son biopic de l'actrice x Linda Lovelace, témoigne : "On avait tous besoin de lui à l'époque. C'était comme ça à Hollywood... On avait tous peur". Plus encore, elle se dit "dégoûtée" par ces souvenirs pas si lointains.
Seyfried explique tout le monde était "en effervescence" face à Weinstein et notamment les cinéastes indépendants, lorsque le producteur leur proposait de distribuer leurs films. Il faut dire que les Weinstein sont historiquement synonymes de Tarantino (Pulp Fiction), Ben Affleck et Matt Damon (Will Hunting), Robert Rodriguez (The Faculty)...
"On avait tous besoin en tant qu'artistes indépendants qu'il veuille notre projet parce que ça signifiait qu'il allait quelque part.. Les gens avaient tous peur de lui. Aujourd'hui, Hollywood est un endroit beaucoup plus sûr", assène encore la comédienne.
Une culture de l'impunité indissociable d'une omerta, loi du silence qui a longtemps démontré l'influence et surtout, le pouvoir, du mogul hollywoodien.