"Je n'en peux plus" : l'actrice Judith Chemla dévoile des photos de son visage tuméfié

Publié le Mardi 05 Juillet 2022
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Dans un long texte, la comédienne Judith Chemla révèle avoir été victime de violences conjugales. Alors que son ex-compagnon a été condamné, elle dénonce un "harcèlement moral" qui la broie encore aujourd'hui.
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Les photos sont éprouvantes, frontales : l'actrice Judith Chemla, actuellement à l'affiche du film Les goûts et les couleurs, a posté trois clichés de son visage tuméfié sur Instagram ce 3 juillet.

"Il y a un an, mon visage a été blessé, du bleu, du violet sous mon oeil, je me suis vue déformée. Il y a un an j'ai regardé mon visage dans la glace et j'ai su que je ne pourrai plus me voiler la face. Il y a un an, j'ai regardé mon visage dans la glace et j'ai su que je ne pourrai plus me voiler la face."

Dans un long texte, la comédienne doublement nommée aux César (pour Camille redouble et Une vie) y révèle avoir subi des violences conjugales de son ex-compagnon et père de sa fille de 5 ans, le comédien et réalisateur Yohan Manca (sans jamais le nommer).

"Je n'ai pas honte de cette photo. Mais lui devrait avoir honte, il devrait avoir honte aujourd'hui, un an après, au lieu de continuer à faire pression sur moi, de penser qu'il a encore les moyens de me manipuler, au lieu de pourrir la tête de mon enfant il devrait avoir honte et se faire discret, rechercher vraiment à être pardonné", raconte-t-elle.

"Être dans le milieu du cinéma, et avoir l'épée de Damoclès de huit mois de prison avec sursis... Ça ne suffit pas ?"

Judith Chemla fait référence à la condamnation de Yohan Manca à 8 mois de prison avec sursis en mai dernier pour violences conjugales (harcèlement, violence et violation de domicile), comme le révèle FranceInfo.

Confrontée au "harcèlement moral" et à la "pression" de son ex, l'actrice de 38 ans pointe les dysfonctionnements des institutions que trop de femmes victimes de violences conjugales connaissent : "Retourner au commissariat une troisième fois ? Déposer une troisième plainte en un an ?"

"A bout", elle confie : "Je n'en peux plus. J'exige d'avoir la paix." Mais sera-t-elle entendue ?