"Les scènes de nu, avec Godard, on était matées", tacle Juliette Binoche, présidente du Festival de Cannes
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"Les scènes de nu, avec Godard, on était matées", tacle Juliette Binoche, présidente du Festival de Cannes
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Juliette Binoche s'attaque à un mythe ; le parangon de la Nouvelle Vague, Jean-Luc Godard, ou "JLG". Et aux scènes de nu qui ponctuent ses oeuvres, du Mépris à Je vous salue... Comme cette fois où sur le tournage du sulfureux "Rendez vous" d'André Téchiné, une main "est venue subitement toucher son sexe".
A Madame Figaro, Binoche fustige : "On apprend des coups bas, des machismes. Maintenant, ça change depuis que la parole s’est libérée. Il faut savoir dire ce que l’on pense. Mais ça m’est arrivé encore, il y a trois ou quatre ans, de me sentir maltraitée par un acteur sur un plateau"
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"... J’ai mis du temps à le voir, mais une fois que j’ai vu toute la manipulation, le machisme, j’ai résisté, mais ce tournage a été extrêmement pénible. Les premiers castings, avec Godard par exemple, c’était difficile. On était matées. Ces scènes nues, les demandes… parfois les agressions. Cette espèce d’abus… mais qui n’avait pas le masque de l’abus. Ce manège qui faisait tout pour paraître «normal», mais qui ne l’était pas. Les réalisateurs pensaient qu’il était de leur devoir d’oser aller dans les zones taboues, les troubles du désir. Je ne savais pas que je pouvais dire non. J’avais signé un contrat, c’était dans le scénario"
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"C'est de l'abus", "On n'est pas de la pâte à modeler !", dénonce Juliette Binoche, à l'aube du Festival de Cannes, à propos du cinéma français