Vrai phénomène outre atlantique, ce film sidérant et salué à Cannes est la grosse claque féministe de cet été, on vous raconte pourquoi
Vrai phénomène outre atlantique, ce film sidérant est la grosse claque féministe de cet été, voici pourquoi il nous a bouleversé
Sorry, baby, est un premier film entièrement porté et incarné par une seule femme, Eva Victor, actrice principale, cinéaste, scénariste. En mettant en images un traumatisme dévastateur, mais si familier à la moitié de la population, elle engendre un objet tragicomique, grinçant et sidérant.
C'est l'histoire d'une jeune femme, qui subit un trauma. Le raconte. S'y confronte. S'en émancipe. C'est avant tout elle qui importe. Et à travers la voix de cette protagoniste caustique, brillante et tourmentée, celle de son interprète : Eva Victor. Star du web à l'origine, elle est l'actrice principale, la scénariste et la réalisatrice de ce premier film, Sorry, Baby, claque à laquelle vous n'échapperez pas. En tout cas, on vous le déconseille fortement.
Sorry, Baby, à voir dès à présent au cinéma, est une oeuvre éclatante d'idées, de subtilité, de sensibilité et d'intensité. On vous l'accorde, ça fait beaucoup. Mais c'est peu de le dire lorsque l'on sort de cette séance impressionnante. A à peine plus de trente ans, Eva Victor porte tout sur ses épaules, quand bien même elle est intelligemment soutenue (notamment par l'excellente Naomi Ackie, que vous avez peut être découvert dans Mickey 17). Elle raconte une expérience que la moitié de la population a volontiers vécue.
Sorry, Baby, va donc nous coller au plus près d'Agnès, notre protagoniste. Laquelle retrouve sa meilleure amie l'espace d'un weekend chez elle, dans la ville très Emily Brontë où elle réside depuis la fac (forêt, vastes panoramas romantiques, bruit du vent et phare). Contemplatif, léger, le film suggère lors l'increvable amitié qui unit ce couple sororal. Puis bientôt, l'on devine les contours ombrageux du passé d'Agnès. Un chapitre après l'autre, il nous sera révélé.