La disparition de deux prostituées nigérianes inquiète à Lille
C'est la seconde disparition d'une prostituée en l'espace de quatre mois. Dans la nuit du 5 au 6 juillet, Tina, 31 ans, une jeune femme originaire du Nigeria a mystérieusement disparu alors qu'elle travaillait avenue du Peuple belge, dans le Vieux Lille. Selon une source proche de l'enquête, elle serait montée dans la voiture d'un client, qui l'aurait emmenée à Douai.
Cette inquiétante affaire fait écho à la disparition d'une autre travailleuse du sexe originaire du Nigeria, elle aussi mystérieusement disparue le 15 mars. Le parquet de Lille, qui avait ouvert deux enquêtes indépendantes, vient de les regrouper, a-t-on appris lundi 15 juillet. La police judiciaire a également été saisie de l'affaire.
Des affaires concordantes
Pour le parquet de Lille, il ne fait aucun doute que les deux affaires sont concordantes. Une source proche de l'enquête a ainsi déclaré à l'AFP : « Plusieurs éléments montrent que ces disparitions sont liées. » En effet, les deux jeunes femmes, toutes deux originaires du Nigéria, étaient établies dans le même quartier, celui du Vieux Lille. Toutes deux ont disparu après avoir suivi un client qui comptait les emmener à Douai, en laissant chacune derrière elles leur argent et leurs affaires. La brigade des mœurs et du proxénétisme n'exclut cependant pas encore la fuite du pays des deux jeunes femmes. Pour la source proche de l'enquête toutefois, si « rien n'exclut la fuite, […] il se peut que ces femmes soient en grave danger ». « Tout le monde est persuadé qu'[elles] ont été tuées. Elles avaient laissé argent et affaires, une fuite est impossible. La peur règne parmi les filles », a pour sa part avancé un proche des deux jeunes femmes disparues à La Voix du Nord.
Par ailleurs, la police judiciaire de Lille a sollicité l'aide d'autres prostituées nigérianes travaillant dans le même quartier. Celles-ci se sont montrées coopératives envers les policiers, toutes craignant désormais pour leur vie et imaginant un scénario à l'issue sordide pour leurs deux collègues.
Mercredi 10 juillet, un « jeune homme » avait été placé en garde à vue, avant d'être relâché.
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