5 choses dont on devrait arrêter d'avoir honte

Publié le Mardi 13 Octobre 2015
Jack Parker
Par Jack Parker Rédadtrice
Il est temps d'arrêter de rougir de ces cinq choses naturelles.
Il est temps d'arrêter de rougir de ces cinq choses naturelles.
Vous en avez marre de culpabiliser lorsque vous riez un peu trop fort ou qu'on vous grille en train de pleurer devant "Gossip Girl" ? Alors cet article est pour vous.
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Avez-vous déjà ressenti le besoin de cacher ou minimiser certains aspects de votre personnalité pour ne pas dénoter, faire tache et vous attirer commentaires et moqueries de la part de vos congénères ? Cela doit cesser. Et pour commencer, voici cinq choses dont nous devrions cesser d'avoir honte.

1. Notre rire

On choisit rarement la façon dont s'expriment nos émotions et il arrive que notre rire soit un peu particulier. Bruyant, ridicule, strident, avec des petits bruits de cochon ou d'otarie, c'est un peu la loterie. On connait tous quelqu'un qui a marqué nos esprits par son rire, soit parce qu'il était tellement particulier qu'il en devenait communicatif, soit parce qu'il nous agaçait. Mais une chose est sûre, peu importe sa sonorité ou la tronche qu'on fait quand il est provoqué : on ne devrait jamais avoir honte de son rire au point de l'étouffer ou de tenter de le changer.

Le rire est l'une des expressions les plus positives et les plus exaltantes, qui ne survient que dans des moments relativement positifs et qui s'attache à beaucoup de nos meilleurs souvenirs. Pourquoi se priver d'une telle émotion et s'empêcher de la vivre pleinement ? Même si votre rire agace, il y a peu de chance pour qu'on s'en souvienne sur notre lit de mort pour autant.

Riez à gorge déployée.
Riez à gorge déployée.

2. Nos règles

La parole se libère de plus en plus autour des règles et du tabou qui pèse encore malheureusement dessus - et c'est une très bonne chose. Que vous n'ayez pas envie d'aborder le sujet à la pause dej' ou d'envoyer des photos en direct de votre changement de tampons à vos potes est une chose, et ça se comprend, mais il ne faut pas aller jusqu'à en faire un secret d'état. À force de reléguer les règles au rang de chose honteuse, on les a mystifiées et on leur a donné bien plus de sens et d'importance qu'elles n'en ont vraiment.

Si vous croisez un regard dégoûté à la mention de vos règles (ou des règles en général), profitez-en pour informer un peu votre interlocuteur, pour lui expliquer à quel point son comportement peut être nocif pour ceux qui en sont témoins. Histoire que les petites filles ne grandissent plus en pensant qu'elles doivent à tout prix cacher tout ce qui concerne leurs règles de peur d'être moquées, insultées ou rejetées.

Avoir ses règles est parfaitement normal, naturel et c'est un signe de bonne santé et de bon fonctionnement du corps - il n'y a strictement rien de honteux là-dedans. Alors ne rougissez plus en allant acheter vos serviettes au supermarché. Idem si un tampon s'échappe malencontreusement de votre sac à main lorsque vous sortez votre portefeuille, mieux vaut en rire.

N'ayez plus peur des mots.
N'ayez plus peur des mots.

3. Nos larmes

Bien qu'elles soient généralement provoquées par des événements un peu différents du rire, il n'y a rien de plus honteux dans les larmes pour autant. On a tendance à associer le fait de pleurer à une forme de faiblesse (surtout chez les hommes), alors que c'est tout aussi naturel que d'exploser de rire. Il y a des choses auxquelles on est plus sensibles, des thèmes qui nous touchent plus, des événements qui nous font plus réagir que d'autres - et il arrive qu'on se mette à pleurer en dehors de la sphère intime et du cocon dans lequel on se réfugie.

Lorsqu'un-e supérieur-e nous recadre gentiment, par exemple, ou qu'on nous met face à une erreur commise, il arrive que les larmes montent. Et là, c'est le drame : "J'ai pleuré au boulot, c'est ridicule, je vais me faire virer, c'est sûr". Alors qu'en réalité, ça n'a rien de bien dramatique et si on se détendait tous vis à vis des émotions, tant qu'elles restent raisonnables (si on se roule par terre en hurlant, oui, ça peut poser problème), ça irait beaucoup mieux.

Et puis on va quand même vachement mieux après avoir chouiné un bon coup, en général. C'est mieux que de passer la journée avec une boule en travers de la gorge.

Laissez-vous aller.
Laissez-vous aller.

4. Nos goûts

Encore une idée révolutionnaire : et si on arrêtait de parler de plaisirs coupables ? Il n'y a rien de coupable dans le fait de se faire plaisir, surtout si on parle de goûts culturels, par exemple. On passe trop de temps à cacher certains goûts ou à les justifier par amour de l'ironie, en dépréciant tout ce qui nous fait plaisir, parce que ça ne colle pas aux goûts des gens qu'on fréquente, propres à notre génération ou notre milieu socio-culturel.

Mais si une chose vous procure beaucoup de plaisir, vous rend heureuse, vous épanouit, vous aide dans des moments difficiles, pourquoi en avoir honte ? Il n'y a rien de plus naturel. Et aimer une chose n'empêche pas d'en aimer plein d'autres, même si elles sont totalement opposées - c'est ça la beauté du monde, c'est un choix illimité qui s'offre à vous, alors pourquoi limiter ses options ?

La prochaine fois que vous prendra l'envie de vous moquer de la passion de votre collègue pour les One Direction (alors qu'elle a plus de 20 ans), prenez le temps de réfléchir à l'impact de vos mots, à l'importance que vous mettez sur cette chose qui n'en a pas, et à vos propres plaisirs coupables dont vous appréciez peu qu'on se moque. Laissez les gens kiffer et kiffez vous aussi, y a pas de mal à se faire du bien, comme on dit.

Criez-le haut et fort.
Criez-le haut et fort.

5. Notre mode de vie

Là encore, avec toutes les tendances lifestyle qui n'en finissent plus de naître et de mourir, difficile de s'y retrouver. En ce moment par exemple, si vous êtes vegan et gluten-free, que vous faites du sport (type running, crossfit ou top body challenge) et que vous sortez boire des cocktails dans des bocaux sur des rooftops, c'est que vous êtes globalement intégrée dans la tendance.

En revanche, si votre truc, c'est de rester en pyjama à la maison devant Netflix avec un bol de coquillettes au gruyère, y a moyen qu'on vous fasse la leçon assez régulièrement en insistant sur le fait que c'est pas sain, que vous êtes sûrement très malheureuse au fond et qu'on ne peut pas s'épanouir du fond de son canapé.

De toute façon si vous sortez trop, c'est pas bien, si vous sortez pas assez, c'est pas bien non plus, et si vous sortez une fois de temps en temps, quelqu'un trouvera forcément un problème quand même. Idem pour votre régime alimentaire, votre style vestimentaire, vos rapports familiaux, votre façon d'élever votre chat et la marque de votre démaquillant.

Alors si vous avez trouvé un mode de vie qui vous convient pour le moment, qui vous rend heureuse et vous fait du bien, embrassez-le sans honte, revendiquez-le si besoin, soyez-en fière et félicitez-vous d'avoir trouvé un équilibre que nous sommes encore très nombreux à chercher derrière nos airs assurés.

Et globalement : laissez les gens vivre, et laissez-vous vivre aussi, tout le monde s'en portera bien mieux comme ça.

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