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"Terrible !" : Alessandra Sublet brise le tabou de la dépression post partum

Publié le Jeudi 26 Octobre 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
"Terrible !" : Alessandra Sublet brise le tabou de la dépression post partum 
Alessandra Sublet - 25ème édition du Festival du Livre de Nice, sous la présidence d'honneur de J. Julliard, historien, essayiste et journaliste à Nice le 17 septembre 2021. © Bruno Bebert/Bestimage
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Le post partum, c'est cette période pas forcément délimitée qui suit l'accouchement. Et elle peut engendrer un grave coup de mou. Voire même, une dépression. C'est précisément ce dont témoigne Alessandra Sublet, la star du petit écran.
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C'est quoi la dépression post partum ?

Le post-partum déjà, c'est la période qui succède à l'accouchement, et dont la durée est indéterminée. Les incidences physiques et psychologiques engendrées par cette drôle de période peuvent malheureusement aboutir... A une dépression. Et ce phénomène quand bien même il reste tabou n'est pas rare : la dépression post partum toucherait une femme sur six, selon un rapport de Santé publique France publié en septembre 2023.

On met les mots. On en parle. D'autant plus depuis le hashtag #MonPostPartum, co-initié par Illana Weizman (autrice de "Ceci est notre post partum"). Mais ce problème reste de l'ordre du non dit pourtant. Une star cependant n'hésite pas du tout à en parler : Alessandra Sublet.

Ce 24 octobre sur RTL, la personnalité télé s'est confiée sans filtre...

"Une marée de larmes !"

On écoute Alessandra Sublet :

"Le baby blues était tabou quand j'étais enceinte !"

"En tout cas autour de moi, aucune nana autour de moi m'a dit 'oui, tu peux avoir une marée de larmes, ça peut arriver, ça peut être dur'. Non, tout le monde vous dit que c'est le plus beau métier du monde et que c'est merveilleux. Ce n'est pas faux, mais c'est super dur..."

Qu'est-ce qui est super dur ?

Tout cette période complexe émotionnellement qui succède à l'accouchement et demeure d'autant plus ardue à partager pour celles et ceux qui ne la vivent pas. "Il faut le dire haut et fort, la maternité c'est difficile. Mais ce n'est pas grave et ça ne m'empêche pas d'aimer mes enfants du fond de mon coeur. Même si j'ai eu un baby blues terrible qui était vraiment une dépression post-partum".

Mais c'est quoi la diff' entre baby blues et dépression post partum ?

Fanny Toussaint est sage femme et ancienne première vice-présidente de l'Association Nationale des Etudiant.e.s Sage-Femme (ANESF). Ses réflexions ont aussi bien trait à la vie sexuelle et affective qu'aux enjeux autour de la contraception. A Terrafemina, la professionnelle de la santé explique :

"Le baby blues, qui est assez fréquent, partage avec la dépression post-partum le même sentiment de tristesse ressentie".

"Si tout semble "bien aller" en apparence, on peut pleurer, ne pas se sentir au mieux... Mais ce sentiment éprouvant s'arrête au bout d'un moment. Si cela dure plus d'une semaine, deux semaines, trois semaines, alors cela devient vraiment difficile à gérer pour la mère. Et même dangereux".

"Si ce mal-être persiste, on est plus dans le "baby blues" à proprement parler"

A bon entendeur.

Et comment y faire face au juste ?

"Il faut préciser que comme toute problématique de santé mentale, si on ne le prend pas en charge, cela va rarement en s'améliorant. Concernant les traitements, ils rejoignent ceux de la dépression de base. Un suivi par un(e) psychiatre ou un(e) psychologue est conventionnel".

"Cependant, il faut rappeler que les médicaments, prescrits par les psychiatres et les médecins traitants dans le cadre de la dépression, ne sont pas tous compatibles avec l'allaitement, s'il y a allaitement de la part de la mère. Il convient donc de vérifier cette comptabilité auprès d'un(e) spécialiste".

"Les médecins peuvent également prescrire des arrêts de travail, même si dans certains cas, l'environnement professionnel peut faire office de soupape de décompression. Cela dépend une nouvelle fois des patientes".