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52 ans et célib' ? Pour Alexandra Lamy, c'est une force !

Publié le Mercredi 27 Mars 2024
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
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Le célibat, une forme d'émancipation pour les femmes voire "d'empowerment" (mot qui faisait sens avant d'être réapproprié par Linkedin) ? Pourquoi pas ! C'est en tout cas ce que suggère Alexandra Lamy... Et si le couple, c'était un peu surcoté ?
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Rappelez-vous : l'an dernier, l'on apprenait via une étude Meetic que 73% des célibataires se disent "épanouis" dans leur vie perso. Une très grande majorité, parmi 875 "célibs" français sondés, âgés de 18 à 64 ans. C'est plutôt éloquent, pas vrai ? De là à dire que célibat est une forme de plaisir, voire même d'émancipation...

Ou pour reprendre un terme largement employé et galvaudé dans le lexique féministe : d'empowerment. Cela, une personnalité le suggère à l'unisson en 2024, et à 52 ans : Alexandra Lamy. La comédienne, pas la moins engagée (elle défend vaille que vaille Judith Godrèche et soutient le #MeToo français depuis des années) s'est prononcée sur son statut de quinqua célibataire. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la déprime est loin.

On l'écoute, sur les ondes de France Inter : "On a toujours besoin de vous coller avec quelqu'un dans la vie. Tout le monde vous dit : 'Attends, j'ai quelqu'un pour toi.' Tu dis : 'Non. Je n'ai pas envie, je n'ai plus envie, je les ai faits les gratins dauphinois, les aubergines, les pédiatres.' Tout ça, c'est fait, je n'ai plus envie !"

Une parole bien à elle, pleine d'humour et de spontanéité. Et de justesse aussi. L'actrice développe son point de vue piquant...

"J'ai envie de profiter de moi !"

On a tendance à associer le célibat à la solitude voire, pire encore, à l'isolement. Alexandra Lamy le pense volontiers. Et elle raconte, à Inter : "Ce n'est pas fini, l'amour. Si l'amour arrive, ça arrive. Mais je suis bien comme ça. Je pense à moi et je suis bien, seule. J'ai envie de profiter de moi !"

Parole loin d'être anodine tant le couple, l'amour, la sexualité, constituent aujourd'hui des motifs d'exploration hyper fédérateurs des nouvelles militances féministes. Comme le démontrent les travaux d'Aline Laurent-Mayard (lire son tout récent essai sur le sujet) on apprend à "vivre ensemble" autrement - entre ami(e)s, dans des colocs, des relations plus platoniques malgré leur mixité, des parenthèses, des formes alternatives et saines.

Le plus dur, en fait, bien plus que le célibat, qu'il se conjugue au féminin ou au masculin, c'est la pression et les injonctions alentours. Cela, inédite sera la révolution qui pourrait changer la donne ! D'ailleurs, dans l'étude Meetic que nous citons en intro, l'on apprend également que près d'un célibataire sur deux (44%) ressentent "une pression" de la part de leur entourage, familial, amical, voir même... Professionnel ! Il y a encore du taf.

Un travail qui reste aussi à faire sur soi-même. Mais cela exige du temps, de l'introspection, une certaine forme de self-love - vous savez, cet amour de soi qu'on associe trop souvent à l'égoïsme ou à une exigence mal placée. Et si à l'instar d'Alexandra Lamy, nous commencions par "profiter de soi", tout simplement ? Ce serait peut être un bon début.