Demi Lovato aimerait que l'on respecte ses pronoms de genre, merci

Publié le Jeudi 04 Août 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
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Demi Lovato revendique désormais les pronoms de genre "sher/her", après avoir privilégié la non-binarité. Et elle aimerait que l'on respecte son choix, merci.
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"Aujourd'hui est un jour où je suis si heureux·se de partager davantage encore de ma vie avec vous tous - je suis fier·e de vous faire savoir que je m'identifie comme non-binaire". Ainsi s'exprimait l'an dernier la chanteuse Demi Lovato, l'espace d'un coming-out non-binaire particulièrement remarqué sur les réseaux sociaux.

Pour rappel, la non-binarité, c'est le fait de refuser d'être catégorisé·e comme "homme" ou "femme" au sein de la société et par extension rompre avec la binarité des genres que l'on nous assigne à la naissance. Ce qui bien souvent implique de contester les stéréotypes sexistes qui lui sont liés. C'est ce que revendique également Demi Lovato.

Cependant, le temps d'un échange accordé à un podcast en ce début du mois d'août, Demi Lovato nous a appris qu'elle souhaitait désormais qu'on lui attribue le pronom de genre "elle" ("she/her") et et non le pronom "iel" ("they/them") traditionnellement attribué aux personnes non-binaires. Et tant pis si ca semble en perturber certains.

Une revendication personnelle mais polémique

Préciser ces pronoms de genre est devenu un acte aussi intime que politique dans une société marquée par la non-binarité et la fluidité de genre. Sur Instagram et Twitter, le préciser compte réellement. Cela permet de visibiliser et soutenir les personnes queer marginalisées (comme les personnes non-binaires, trop incomprises, raillées), d'attribuer à la question de l'identité de genre une importance palpable.

On comprend donc pourquoi Demi Lovato prend la peine de nous instruire de ces changements persos. Elle développe au sein du podcast : "Je suis une personne fluide en ce qui concerne mon sexe, ma sexualité, ma musique, ma créativité. L'année dernière, mon énergie oscillait entre mon énergie masculine et féminine. Mais récemment, je me sens plus féminine et j'ai donc de nouveau adopté les pronoms de genre qui vont avec".

C'est limpide. Pour Demi Lovato, comprendre et admettre le sens de ces précisions, "c'est juste une question de respect". Ce qui n'a pas empêché, comme le déplore Stylist, qu'un flot de réactions négatives émerge sur les réseaux sociaux suite à cette déclaration. Et ce alors que, précise à raison la revue, "la décision de Lovato d'utiliser à la fois les pronoms elle et iel ne la rend pas moins non binaire pour autant".

Une fausse polémique ? On pourrait l'affirmer avec vigueur, d'autant plus à l'heure où, outre atlantique notamment, nombreuses sont les personnalités à préciser "she/her" dans leurs bios. C'est par exemple le cas de la sénatrice démocrate et ancienne candidate à la présidence Elizabeth Warren...