Société
Entreprise : les kilos en trop ne sont plus un signe de pouvoir
Publié le 4 juin 2013 à 12:45
Par La rédaction
L'idéal du patron a bien changé ces dernières années et un éventuel embonpoint renverrait aujourd'hui une image négative. Les kilos en trop deviennent un nouveau facteur de discrédit : ils laissent penser que le patron n'arrive pas à se contrôler. Et sans savoir se contrôler soi-même, peut-on vraiment gérer une équipe ?
Entreprise : les kilos en trop ne sont plus un signe de pouvoir Entreprise : les kilos en trop ne sont plus un signe de pouvoir© Thinkstock
La suite après la publicité


Le temps où embonpoint était synonyme de pouvoir est bel et bien révolu. Dans l’imaginaire collectif, le patron idéal n’est plus moustachu et ventripotent dans son complet-veston sur le point d’exploser, mais plutôt mince et souriant.

« Le surpoids a pris un sens typologique très péjoratif »

Une étude américaine, orchestrée par le Center for Creative Leadership (CCL), pointe du doigt les kilos en trop des managers ou autre patron. Ils affectent l’image que les salariés peuvent avoir d’eux. En effet, un embonpoint est associé à un manque d’efficacité, ainsi que de gestion, ce qui pêche pour un manager. La tendance de la minceur incite à penser que si l’on a des rondeurs enrobées, c’est qu’on se laisse aller ou que l’on n’arrive pas à se contrôler. Comme l’analyse Jean-Pierre Poulain, sociologue de l’alimentation, pour Le Figaro : « Le surpoids a pris un sens typologique très péjoratif » au point de devenir « un facteur de discréditation. »

Des stéréotypes sur l’embonpoint

Sharon McDowell-Larsen, physiologiste, explique dans les colonnes du Wall Street Journal que « si les exigences liées au leadership sont de plus en plus intenses, les capacités physiques le sont tout autant ». Le patron idéal se devrait donc d’être propre sur lui et d’avoir un physique avantageux, qui réponde aux critères de beauté d’aujourd’hui. Un phénomène qui découle directement des injonctions des médecins, qui incitent à avoir une vie saine et à lutter contre l’obésité. Barry Posner, professeur de leadership à la Leavey School of Business, estime que nous sommes « imprégnés d’une quantité incroyable de stéréotypes sur les matières grasses. »

Une discrimination bien connue des femmes, pour qui le corps mince a une valeur marchande, comme nous l’affirme Jean-Philippe Zermati : « Plusieurs enquêtes ont ainsi montré l’impact de la beauté et de la minceur sur la réussite socio-professionnelle et les avantages que confèrent ces qualités sur le plan relationnel ou salarial, mais aussi dès l’enfance avec l’indulgence accrue des instituteurs. »

Victoria Houssay

Mots clés
Société entreprise travail poids manager
Sur le même thème
"Le tabou des règles est la discrimination sexiste la plus répandue dans le monde !", alerte une ONG
Santé
"Le tabou des règles est la discrimination sexiste la plus répandue dans le monde !", alerte une ONG
27 mai 2024
"J'ai toujours été trop sensible", confie Zaho de Sagazan, icône de l'hypersensibilité play_circle
Santé
"J'ai toujours été trop sensible", confie Zaho de Sagazan, icône de l'hypersensibilité
10 mai 2024
Les articles similaires
#MeToo : Sandrine Kiberlain s'exprime sur l'affaire Edouard Baer : "ce qu'il a dit est très parlant !" play_circle
Société
#MeToo : Sandrine Kiberlain s'exprime sur l'affaire Edouard Baer : "ce qu'il a dit est très parlant !"
3 juin 2024
C'est quoi ce "botox shaming" très inquiétant dont Audrey Fleurot est victime ? play_circle
Société
C'est quoi ce "botox shaming" très inquiétant dont Audrey Fleurot est victime ?
11 octobre 2024
Dernières actualités
Cancer des ovaires : un vaccin pour bientôt ? play_circle
Oui, Sabrina Carpenter est devenue une icône lesbienne : mais comment ? play_circle
Culture
Oui, Sabrina Carpenter est devenue une icône lesbienne : mais comment ?
11 octobre 2024
Etre un sex symbol et souffrir de dépression : cette icône du glamour témoigne play_circle
Santé
Etre un sex symbol et souffrir de dépression : cette icône du glamour témoigne
11 octobre 2024
Dernières news