Le témoignage poignant de Jessie J sur sa fausse couche va parler à beaucoup de femmes

Publié le Mercredi 04 Mai 2022
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Jessie J à la soirée Pre-Grammy, à Los Angeles, janvier 2020.
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La chanteuse Jessie J s'est confiée sur la "tristesse accablante" qu'elle a ressentie lors de sa fausse couche vécue fin 2021. Des mots bouleversants qui parleront à de nombreuses femmes.
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"Je savais juste que quelque chose n'était pas pareil". Au micro du podcast Diary Of A CEO, présenté par l'homme d'affaires Steven Bartlett, la chanteuse Jessie J est revenue sur l'arrêt naturel de grossesse qu'elle a vécu en novembre dernier. Elle explique comment elle s'est réveillée un matin après avoir découvert qu'elle était enceinte et qu'elle ne se "sentait pas bien".

Elle s'est immédiatement rendue chez un médecin et a passé une échographie pour vérifier l'état du bébé, après quoi on lui a dit que son rythme cardiaque était "très faible". Elle raconte : "Il y avait ce silence épouvantable quand j'ai passé une échographie pour la première fois et j'ai demandé : 'Dites-moi la vérité, qu'est-ce qui se passe ?' et [la soignante] a dit : 'Les battements de coeur de votre bébé sont très faibles et il y a cet anneau', et j'ai dit : 'Qu'est-ce que ça veut dire ?'", se souvient l'interprète de Price Tag.

"Elle m'a répondue : 'Cela signifie souvent que votre bébé aura un certain type de handicap ou de difformité... le rythme cardiaque du bébé est très faible.' J'ai dit : 'Mais il est toujours là?'. Elle a répondu : 'Oui, il est toujours là'".

Après un nouveau scanner quelques heures plus tard, le verdict tombe : "Je suis vraiment désolée qu'il n'y ait pas de battements de coeur", l'informe la médecin.

"Je ne me suis jamais sentie aussi seule de toute ma vie"

Jessie J poursuit, décrivant l'impact émotionnel de la perte du bébé, auquel nombreuses concernées pourront s'identifier. "J'avais l'impression qu'on m'avait donné tout ce que j'avais toujours voulu et que quelqu'un m'avait dit : 'Mais tu ne peux pas l'avoir'. Je ne me suis jamais sentie aussi seule de toute ma vie".

Alors, elle veut libérer la parole sur ce sujet. Dans un post publié en novembre dernier, puis supprimé, elle interrogeait : "Je sais que des millions de femmes dans le monde entier ont ressenti cette douleur et bien pire encore. Je me sens connectée à celles d'entre vous que je connais et à celles que je ne connais pas." Et d'ajouter : "Faire une fausse couche est traumatisant, alors pourquoi ne pas parler de cette perte ?"

Une question qui, en France aussi, avec notamment la proposition d'un congé spécial par la députée écolo Paula Forteza, est enfin au coeur des débats.