"Greenwashing" : pourquoi Greta Thunberg n'ira pas à la COP27

Publié le Lundi 31 Octobre 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
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Greta Thunberg n'ira pas à la COP27, voilà qui est dit. La jeune militante écolo suédoise s'est expliquée à ce sujet lors d'un événement littéraire. Et n'a pas mâché ses mots...
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"Greenwashing". C'est le terme qu'a employé la militante écologiste Greta Thunberg afin de qualifier la future convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la COP27, qui se tiendra du 6 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh, en Égypte. Le "green washing", c'est cette prétendue conscience écologiste employée à des fins opportunistes, politiques et/ou mercantiles.

"Telles qu'elles sont, les COP ne fonctionnent pas vraiment, à moins qu'on les utilise comme une opportunité pour mobiliser", a ainsi dénoncé l'activiste suédoise dans un discours prononcé au London Literature Festival, à l'occasion de la sortie du livre collectif Le grand livre du climat, dont les droits d'auteur seront directement versés à des organisations caritatives en lien avec l'environnement.

Des mots virulents

"Le temps des petits pas est révolu et nous avons besoin de changements drastiques", a développé Greta Thunberg, poursuivant : "Je ne vais pas à la COP27 pour beaucoup de raisons. Ces conférences sont surtout utilisées par les dirigeants et les gens au pouvoir pour obtenir de l'attention, afin de prétendre agir contre la crise climatique quand ce n'est pas le cas en réalité". On ne peut pas dire que la militante mâche ses mots.

Pour la militante écolo suédoise de 19 ans, une seule chose importe désormais : "Nous avons besoin de milliards d'activistes !". Or, "l'espace pour la société civile cette année est extrêmement limité", déplore-t-elle encore au sujet des "COP".

Par ailleurs, les droits humains sont également au coeur de sa décision. Greta Thunberg avait exprimé le 21 octobre sa solidarité sur Twitter avec "les prisonniers de conscience en Egypte avant la COP27".

La jeune militante tweetait déjà en novembre 2021 : "Un rappel : les personnes au pouvoir n'ont pas besoin de conférences, de traités ou d'accords pour commencer à prendre de véritables mesures pour le climat. Ils peuvent commencer aujourd'hui. Lorsque suffisamment de personnes se réunissent, le changement viendra et nous pourrons réaliser presque tout."

Un an plus tard, elle n'a semble-t-il pas changé d'avis.

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