Le patinage a aidé Guillaume Cizeron et Gabriella Papadakis, victimes de harcèlement scolaire

Publié le Mercredi 23 Février 2022
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Guillaume Cizeron et Gabriella Papadakis, jadis victimes de harcèlement scolaire
Guillaume Cizeron et Gabriella Papadakis, jadis victimes de harcèlement scolaire
Sur le plateau de l'émission "C à vous", Guillaume Cizeron et Gabriella Papadakis aborde le harcèlement et la façon dont leur sport les a aidé·es.
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Les champion·nes olympiques étaient ce mardi 22 février sur France 5, invité·es à répondre aux questions d'Anne-Elizabeth Lemoine et Patrick Cohen. Le duo qui a raflé l'or, réalisé un record du monde et envoyé valser par la même occasion les commentaires homophobes prononcés par un ex-juré russe avant leur prestation mémorable, s'est cette fois penché sur un sujet tout aussi important : le harcèlement scolaire.

Guillaume Cizeron, 27 ans, et Gabriella Papadakis, 26 ans, patinent ensemble depuis leurs 8 ans. Et le binôme a ainsi décrit comment le patinage artistique avait changé leur vie en les éloignant de ce fléau qu'ils subissaient tou·te·s les deux dans leur adolescence.

"Je pense que c'était une bulle, une sphère dans laquelle je me sentais à l'aise et où on pouvait s'épanouir", a confié le premier. "Le fait d'être ensemble, le fait de pouvoir m'exprimer sur la glace, d'avoir cet endroit où je me sentais en sécurité, où j'étais accepté par tout le monde, où j'étais mis en valeur avec Gabriella, c'est sûr que ça nous a beaucoup aidés à plein de moments dans notre construction en tant qu'adolescents, jeunes adultes".

Et d'ajouter : "Ça a toujours été un guide dans notre vie, ça été une source de discipline, de bonheur, de joie. On a tellement appris. Ça nous a vraiment formés comme personnes."

"Avoir la liberté d'être qui on était"

Des mots que partage avec émotion Gabriella Papadakis, expliquant sans détour que oui, la danse sur glace est une discipline qui lui a sauvé la vie. "Le patin, quand on était jeunes adolescents, c'était un peu là où on se sentait le mieux. Ça nous permettait de nous exprimer et d'avoir la liberté d'être qui on était." Et ce, sans avoir à se soucier des regards violents des autres. Cette passion à laquelle les deux sportif·ves ont tout donné, force est de le constater, le leur a bien rendu.

On salue ce message plein de tendresse et d'espoir pour les enfants qui se reconnaîtraient dans leur expérience, et la façon dont, en abordant un thème encore particulièrement tabou, les médaillé·es contribuent à faire avancer bouger les lignes pour la relève.