





Lorde est de retour.
Autant dans les charts, où son nouveau hit déluré What was that fait son effet buzzesque - sur Instagram, Kyle MacLachlan de Twin Peaks a carrément rendu hommage au clip où la chanteuse néo zélandaise se la joue "She's so crazyyyy" une chemise blanche sur le dos - que dans la presse musicale, où l'ex égérie spleenétique d'une génération multiplie les punchlines provocs et lunaires. Ode à la vidéo intime de Pamela Anderson (cette vidéo que la principale concernée considère comme un traumatisme intolérable), réflexions brouillonnes sur l'identité de genre (au doux parfum de queer baiting), etc.
Qu'importe, Lorde persiste et signe, et fait bouger les lignes avec une nouvelle chanson, et un nouveau clip, parés d'une intention : réaliser le son "le plus horny" de l'été, un an après le "brat summer" de charli xcx. Traduction : la chanson la plus coquine, la plus polissonne, la plus "chaude". Futur hit (ou pas) que les médias spécialisés décrivent déjà comme "hyper sexuel"...
Le son s'intitule Hammer - marteau - et frappe fort.
Le média en ligne Bustle, premier sur les tendances, l'envisage carrément comme l'une des chansons "les plus coquines et torrides jamais faites". Lorde elle-même, corrobore le site, défend à travers cette chanson aux paroles éloquentes "une ode à la vie urbaine et au sexe". Un sacré programme qui quelque part résume de nombreux étés.
Lorde n'a pas le temps pour le symbolique, elle privilégie l'explicite, voyez plutôt...
Liberté, indépendance, rapport trouble au corps et à ses propres sensations, ou tout simplement expérience musicale hyper "torride"... le son que la néo zélandaise propose oscille entre l'image crue et le blason allégorique et introspectif. Cependant, il vise surtout quelque chose de très organique.
Les paroles de "Hammer", les voici :
"Il y a de la chaleur sur le trottoir, mon mercure monte
Je ne sais pas si c'est l'amour ou l'ovulation
Quand on tient un marteau, tout ressemble à un clou"
Eloquent. Du Lorde brut de décoffrage, qui a fasciné les fans, persuadés que le "Lorde summer" aura bel et bien lieu dans les jours et semaines à venir. Et d'autant plus avec une ode décomplexée au plaisir féminin, s'il en est. Quand bien même Lorde défend dans ses interviews une identité de genre fluide, aux antipodes du binarisme masculin/féminin.
La chanson en tout cas fait réagir.
BUSTLE toujours : "Fidèle à sa promesse, « Hammer » est effectivement sa chanson la plus torride à ce jour. Mais, fidèle à son style habituel, Lorde décrit ses désirs de la manière la plus poétique possible, sur un synthé bourdonnant qui s'amplifie jusqu'à une véritable crise de nerfs."
Convaincus ?